Spéculations immobilières à Marrakech : De hauts fonctionnaires dans le viseur de la justice

La corruption semble connaître aucune limite, avec une multitude de cas impliquant le détournement de biens publics, la corruption, la fraude et la falsification. Dans ce contexte, le juge d’instruction chargé des crimes financiers auprès de la Cour d’appel de Marrakech a fixé rendez-vous pour le lundi 13 mai, marquant le début du procès d’instruction des prévenus liés aux spéculations immobilières sur des projets royaux à Marrakech, impliquant des responsables, y compris des hauts fonctionnaires et des élus.

Des hauts fonctionnaires et élus font l’objet de poursuites par le procureur général pour des délits de dilapidation de biens publics, confiés à un responsable de la fonction publique en raison de sa fonction, pour falsification de documents officiels, prise illégale d’intérêts sur un marché, ainsi que pour la contribution et la participation de chacun des accusés.

L’enquête préliminaire débutera le lundi suivant, avec notamment l’audition d’un ancien maire de Marrakech et de son premier adjoint, d’un ancien parlementaire, ainsi que d’un ancien chef du district de Sidi Youssef Ben Ali. L’enquête concerne également un député, deux anciens directeurs de la trésorerie générale, un ancien chef du département de la construction, en plus d’un entrepreneur en tourisme et d’un ancien directeur de l’agence urbaine, déjà en détention après avoir été condamné à dix ans de prison dans une affaire de corruption.

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De plus, l’ex-wali de la région, Abdelfattah Lebjioui, fait l’objet d’une procédure spéciale après que son dossier a été renvoyé devant la Cour de cassation, bénéficiant des dispositions relatives à la compétence exceptionnelle, les actes qui lui sont reprochés ayant été commis pendant son mandat de gouverneur de la région.

En effet, l’association plaignante en 2018 puis en 2020 dénonce l’existence d’un lobby de corruption dans la région. Abdelilah Tatouch, président de l’association, a indiqué avoir été entendu pour la première fois en tant que plaignant en mai 2018 et que l’affaire était en instruction jusqu’à la semaine dernière.

Ces affaires de corruption, dans lesquelles des élus et des fonctionnaires ont comploté autour de biens publics inscrits dans un projet royal, ont été révélées en 2018, suite au limogeage de l’ex-wali de la région, la plainte comprenant diverses violations et identifiant les biens affectés au projet royal dont la propriété a été transférée à des sociétés fantômes supervisées par des fonctionnaires impliqués.

En outre, Mohamed Ghaloussi, président de l’Association Marocaine pour la Protection des Fonds Publics, a également porté plainte auprès du procureur général de la Cour d’appel de Marrakech, concernant des soupçons de dilapidation de biens publics dans la région, sous couvert d’investissement et de vente de biens publics à des prix dérisoires à des personnalités politiques et promoteurs immobiliers, en utilisant le « Comité des exceptions » dirigé par l’ancien Wali Abdelfattah Lebjioui.

Affaire à suivre.

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