Le Plan d’Accélération Industrielle, une locomotive de développement
Le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) 2014-2020 se veut une locomotive de développement et un catalyseur intégré de la croissance, destiné à mieux positionner le Maroc sur l’échiquier économique mondial en tant que destination industrielle crédible et compétitive.
S’inscrivant dans la lignée du Plan Emergence, lancé en 2009, le PAI ambitionne de créer, à l’horizon 2020, d’un demi-million d’emplois, pour moitié provenant des investissements directs à l’étranger, ou investissements directs étrangers (IDE) et pour moitié du tissu industriel national rénové, ainsi que l’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020.
Pour ce faire, le Plan d’Accélération Industrielle tend à réduire l’atomisation sectorielle et à construire une industrie mieux intégrée, à travers notamment la mise en place d’écosystèmes industriels (automobile, textile, aéronautique, poids lourd et carrosserie industrielle, construction, industries mécaniques et métallurgiques, industries chimiques, cuir, offshoring , industrie pharmaceutique, agroalimentaire…) ayant vocation à créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation entre grands groupes et PME. Cette collaboration d’un nouveau genre entre les leaders industriels et les PME vise à faire de l’industrie un pourvoyeur d’emplois majeur, notamment pour les jeunes, et à l’inscrire dans un cercle vertueux.
Ainsi, les alliances d’entreprises qui se tissent et forment des «communautés de destin stratégique» organisées, gagnent en performance et en réactivité et contribuent à renforcer la compétitivité de filières dans leur intégralité.
Cette logique d’écosystème vise également à optimiser les retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle (offset). Ceci permet de démultiplier l’investissement, de monter en valeur dans les filières et d’améliorer la balance des paiements en favorisant les achats de produits et de services auprès du tissu local.
Dans le cadre de la mise en place de ces écosystèmes, une attention particulière est portée à l’accompagnement de l’informel vers le formel avec la mise en place d’un dispositif complet d’intégration de la Très Petite Entreprise (TPE), comprenant la création du statut d’auto-entrepreneur, un volet fiscal adapté, ainsi qu’une couverture sociale, un accompagnement et un financement dédiés.
Le PAI, qui vise aussi l’amélioration de la compétitivité des PME, prévoit pour ceci une série de mesures intégrées destinées à assurer un accompagnement adapté aux besoins des entreprises -en matière de financement, de foncier et de formation- et de leur fournir un cadre favorable au développement de leurs activités.
Pour ce qui est de l’amélioration du positionnement du Maroc à l’international, le Plan d’Accélération Industrielle met l’accent sur le développement des secteurs à fort potentiel d’exportation pour améliorer la compétitivité de l’offre exportable du Royaume, ainsi que la promotion de l’investissement étranger en instaurant une culture de deal-making pour ouvrir le Maroc aux opportunités de l’évolution du marché international.
Le PAI propose aussi des mesures de concrétisation de la vocation africaine du Maroc, orientation donnée au plus haut niveau de l’Etat. Les relations privilégiées avec les partenaires africains s’étoffent dans une perspective de collaboration mutuellement bénéfique.
L’implantation au Maroc de grands donneurs d’ordres, à l’image de Bombardier, EADS, Boeing, le Groupe Safran, Daher, Souriau, Zodiac Aerospace, Air France Industries, Renault, PSA et autres…, confirme le succès de cette stratégie sectorielle et sa capacité à consolider la place du Royaume qui se situe à la croisée de l’Europe, de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Amérique.