Les accords de pêche et agricole Maroc-UE, “compatibles avec le droit international”
Les accords de pêche et agricole conclus entre le Maroc et l’union européenne (UE) et adoptés par toutes les instances européennes, sont « compatibles avec le droit international », a souligné, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita.
Le Maroc a travaillé pour faire adapter les deux accords aux observations qui ont été faites à ce sujet, a dit le ministre lors d’une conférence de presse avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, M. Josep Borrell.
Avant leur adoption par le Conseil et le Parlement européens, des « examens juridiques préalables ont été faits par les services juridiques du Conseil qui ont confirmé que les ajustements apportés rendent ces accords compatibles avec le droit international et les exigences de la Cour européenne », a tenu à préciser M. Bourita.
Dans ce sens, il a qualifié de « manœuvres politiques » le recours à la Cour européenne par les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume.
« Nous sommes confiants que ce qu’a fait le Maroc et l’UE dans les différentes institutions européennes (Commission, Conseil et Parlement) va immuniser ce partenariat et renforcer ces accords », a insisté le ministre, assurant que les Etats membres et les députés ayant voté en faveur de ces accords « ne peuvent en aucun cas agir contre le droit international ».
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En dépit des manœuvres et des agissements, « le Maroc et l’UE sont prêts à défendre leur partenariat », a affirmé M. Bourita.
Revenant sur la question migratoire, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’un « phénomène naturel qui doit être régulé », précisant que la lutte contre l’immigration clandestine est une « responsabilité partagée par les pays d’origine, de transit et d’accueil ».
Dans ce contexte, le ministre a fait remarquer que le Maroc agit « avec responsabilité » en la matière. En effet, a-t-il avancé, le Royaume a fait avorter en 2018 des opérations d’immigration clandestine impliquant 90.000 personnes.
En plus, a-t-il ajouté, le Maroc, qui a démantelé l’année dernière 160 réseaux d’immigration clandestine, déploie plus de 13.000 membres des forces de l’ordre dans le Littoral nord et ce, dans le cadre de cette responsabilité.
« Le Maroc n’agit pas avec responsabilité pour plaire à des forces politiques, ni pour jouer le gendarme. Il s’agit d’une politique qui s’inscrit dans le cadre de son approche relative à l’immigration », a argumenté M. Bourita.