L’intégration maghrébine vise la complémentarité en matière de capacités humaines
L’intégration maghrébine vise des degrés avancés dans la complémentarité en matière de capacités humaines, a souligné, lundi à Rabat, le Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Taïeb Baccouche.
L’intégration maghrébine est un « projet ambitieux » et le retard dans la réalisation de cette complémentarité fera perdre aux jeunes maghrébins un nombre important d’emplois, a déploré M. Baccouche qui s’exprimait lors de la célébration du 30ème anniversaire de l’UMA (17 février).
Les pays du Maghreb sont « déterminés » et « attachés » à la réalisation du rêve de l’unité et de l’intégration », afin d’atteindre les objectifs de l’Union, qui consistent en la consolidation des liens fraternels unissant les pays membres, la réalisation du progrès et de la prospérité de leurs sociétés et la défense de leurs droits, ainsi que la liberté de circulation des individus, des services, des marchandises et des capitaux, a-t-il ajouté.
Il a, à cet égard, mis en exergue les efforts de l’UMA sur le terrain pour réaliser les objectifs cités dans le traité constitutif de l’UMA, et ce à travers ses quatre comités ministériels spécialisés (sécurité alimentaire, économie et finances, infrastructures et développement humain).
S’agissant des infrastructures, le responsable maghrébin a noté que les efforts de l’Union se poursuivent pour prolonger l’autoroute maghrébine, soulignant que les études relatives au train maghrébin, qui incluent désormais la Mauritanie et la Libye, ouvrent la porte à la liberté de circulation dans le Grand Maghreb et que ce projet devrait faciliter les échanges commerciaux entre les pays de l’UMA.
Dans le domaine du commerce, M. Baccouche a précisé que l’Union s’est focalisée sur la poursuite de la préparation des protocoles accompagnant le projet d’accord relatif à la zone de libre échange entre les pays de l’Union, soulignant qu’elles concernent l’évaluation en douane, le régime de règlement des conflits et les règles d’établissement.
L’Union a réussi à coordonner les efforts des pays maghrébins pour avoir une seule voix dans la prise de décisions communes en ce qui concerne la liberté des échanges commerciaux continentaux, a-t-il fait savoir, faisant savoir que l’UMA est le premier groupement africain ayant un plan d’action pour la promotion du commerce inter-africain.
Pour ce qui est de la sécurité alimentaire, il a indiqué que le secrétariat général œuvre pour exécuter la vision future de l’agriculture maghrébine à l’horizon 2030, élaborée en coopération avec la FAO.
L’exécution de cette vision passe par un plan d’action décennal (2011-2020), suivi d’un deuxième plan décennal (2020-2030), a-t-il poursuivi. Par ailleurs, les pays membres de l’Union, conscients des risques sécuritaires régionaux et de leurs répercussions sur la région du Maghreb, ont créé des groupes de travail en matière de lutte anti-terroriste, de lutte contre l’émigration clandestine, de protection civile et de lutte contre la drogue et les psychotropes, afin de concevoir une stratégie sécuritaire maghrébine, d’après M. Baccouche.
Les activités et réalisations de l’UMA durant les trois dernières décennies étaient axées sur la poursuite de la construction de l’édifice maghrébin, la consolidation de ses bases et la dynamisation de ses structures.
Il a, dans ce sens, formulé l’espoir de tenir le 7ème sommet du conseil de la présidence en vue de permettre à l’UMA d’occuper la place qui lui échoit parmi les nations. Cette cérémonie, qui a connu la présence d’ambassadeurs et de représentants des pays membres de l’UMA, a été l’occasion de lire un communiqué sur la célébration du 30ème anniversaire de la création de l’Union du Maghreb arabe. Le communiqué passe en revue l’action maghrébine commune et met la lumière sur les principales réalisations de l’Union, ainsi que les difficultés rencontrées, et ce dans le but de consolider les acquis et corriger les erreurs.
L’Union du Maghreb Arabe est une organisation dont le traité constitutif a été signé le 17 février 1989 à Marrakech. Elle est constituée de cinq pays, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.