La candidature du président Bouteflika pour un 5è mandat condamne l’Algérie à « l’effondrement »
La décision du président sortant Abdelaziz Bouteflika de briguer un 5ème mandat, en plus de son « caractère méprisant » envers le ressenti du peuple algérien, est « porteuse de tous les dangers mettant en péril l’avenir de l’Algérie en la condamnant à l’effondrement », voire même « la dislocation », a mis en garde mercredi le Collectif « Djazaïr Hora Democratia ».
« Les risques sont réels face au désespoir qui gagne des pans entiers de la société et sa jeunesse, dont la fierté, ce qu’il lui restait comme sentiment d’appartenir à une nation, semble atteinte et ébranler » par la décision de Bouteflika de briguer un 5ème mandat, a souligné le Collectif dans un Appel publié par des médias algériens.
Pour les membres de ce Collectif, le mot d’ordre légitime du rejet de 5ème mandat est devenu un slogan de toutes les manifestations qui ont éclaté spontanément dans plusieurs villes du pays, relevant que des appels à sortir dans la rue sont relayés ici et là et dont certains, comme celui pour le 22 février, incitent à s’interroger sur les objectifs inavoués de leurs prometteurs.
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Ils ont estimé qu’ »il faudra impérativement tracer les contours des objectifs de ce rejet, lui donner un contenu et un prolongement. C’est le sens de notre combat, qui s’inscrit au-delà du simple rejet de la candidature de Bouteflika, mais contre le processus et le système qui l’a engendré ».
Tout en rejetant le 5ème mandat par le soutien et l’organisation des actions dans ce sens, le Collectif « projette de contribuer à la construction d’une alternative dépassant le processus électoral, la situation actuelle et le système ayant conduit le pays au bord de l’implosion ».
Il a regretté que l’Algérie vit depuis au moins 20 ans une crise de choix de société aggravée ces dernières années par une dégradation drastique des conditions de vie et une absence de perspectives économiques.
« Ce sont les conséquences d’une gestion chaotique à tous les niveaux des affaires du pays par un régime (…) qui a confisqué les libertés et réprimé toute voix discordante, toute organisation et toute contestation dissonante en conduisant ainsi le pays vers une impasse politique, qui hypothèque à la fois toute possibilité d’alternative par voie pacifique et démocratique et toute alternance à l’intérieur même du régime », a affirmé le Collectif.