L’université et la recherche scientifique jouent un rôle central au service de la sécurité routière
L’université et la recherche scientifique jouent un rôle central au service de la sécurité routière, a indiqué, mercredi à Rabat, le secrétaire d’État chargé du transport, Mohamed Najib Boulif.
Intervenant dans le cadre d’une journée d’étude sur « la recherche scientifique dans le domaine de la sécurité routière », organisée à l’occasion de la Journée nationale de la sécurité routière, M. Boulif a noté que « l’université et la recherche scientifique jouent aujourd’hui un rôle central dans le développement des mécanismes de recherche en matière de sécurité routière ».
La promotion de la recherche dans ce domaine est une composante essentielle de la Stratégie nationale de la sécurité routière 2017-2026, a-t-il ajouté, rappelant, à cet égard, la signature d’une convention entre le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau et le Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST) visant à encourager la recherche scientifique en matière de sécurité routière et analyser les facteurs provoquant les accidents de la route, notamment le comportement humain qui est responsable de près de 90% des accidents.
Cette convention permettra de réunir les données et statistiques nécessaires pour la prise de décision et d’alimenter la Stratégie nationale de la sécurité routière en données scientifiques précises, a-t-il fait valoir, soulignant que la question de la sécurité routière constitue une priorité nationale. M. Boulif s’est félicité du nombre de propositions de recherches déjà parvenues au ministère dans le cadre de la convention avec le CNRST, ajoutant que le ministère veut orienter ces recherches vers l’étude du comportement humain et son impact sur la sécurité routière, l’analyse des données relatives aux accidents et le développement de techniques intelligentes pour renforcer la sécurité routière.
Et d’assurer que le ministère restera toujours ouvert sur la recherche scientifique en matière de sécurité routière ainsi que sur toutes les instances et tous les acteurs intervenant dans ce domaine. Pour sa part, le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khalid Samadi, a appelé à renforcer la recherche dans le domaine des sciences humaines ainsi que la recherche scientifique appliquée au sujet des questions sociales et ce, afin de créer un équilibre entre les projets nationaux de recherche, rappelant dans ce sens le lancement du programme Ibn Khaldoun d’appui à la recherche dans le domaine des sciences humaines et sociales.
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Le domaine de recherche dans la sécurité routière constitue un « projet exemplaire », basé sur une approche globale dans la recherche qui allie les facteurs humain et technique, en harmonie avec la stratégie de la recherche scientifique 2006-2025, a-t-il noté.
Il a également mis l’accent sur l’importance d’intégrer la sécurité routière dans les programmes d’enseignement et les activités scolaires, ainsi que dans la recherche scientifique, en vue de créer une complémentarité entre l’éducation, la formation et la recherche scientifique dans la protection de l’être humain.
Cette journée d’étude a été l’occasion de présenter l’état d’avancement des projets sélectionnés parmi un total de 112, présentés par des chercheurs au sujet de la sécurité routière.
Les projets retenus concernent « Les méga données, collecte et analyse des données statistiques au sujet des routes », « Représentation et usage des passages piétons: les piétons face aux conducteurs », « L’amélioration de la sécurité routière grâce aux méga données et aux systèmes intelligents », « Les fondements de la sécurité routière », « Le développement de la première version des tests portables 100% marocains pour déterminer rapidement l’état d’épuisement et de l’usage des psychotropes lors de la conduite » et « Conduite des marocains: analyse du comportement ».
A l’issue de leur présentation, ces projets, leur réalisation et les conclusions des chercheurs, ainsi que les perspectives de leur développement, ont fait l’objet d’un débat.