Les parlements islamiques appelés à contribuer à la consolidation de la démocratie
Les parlements islamiques sont tenus de contribuer à la consolidation de la démocratie et l’instauration de la confiance des peuples dans leurs institutions, a indiqué, mercredi à Rabat, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.
Intervenant à l’ouverture des travaux de la 14-ème session de la conférence de l’Union des conseils des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, M. El Malki a souligné la nécessité d’œuvrer pour le respect des droits de l’Homme et le renforcement de l’État des institutions et d’impliquer les peuples, par l’intermédiaire de leurs représentants, dans la prise de décisions et dans la gouvernance des politiques publiques.
Il a, également, souligné que les pays islamiques sont toujours confrontés à de graves problèmes qui entravent leur développement et leur progrès et gaspillent leurs ressources humaines, matérielles et immatérielles, ajoutant que « le plus grand défi auquel nous sommes confrontés est lié à la consécration du droit légitime du peuple palestinien frère à libérer son territoire et établir son État indépendant avec Al-Qods comme capitale et au retour des réfugiés et de leurs enfants dans leurs foyers ».
Les souffrances du peuple palestinien s’aggravent chaque jour du fait des pratiques de l’occupation israélienne, la colonisation et l’expropriation et la confiscation des terres et biens des Palestiniens, compromettant tout règlement juste de ce conflit, le mur de l’apartheid transformant leur vie en calvaire quotidien et le blocus israélien faisant de la bande de Gaza une zone géographique à tragédies quotidiennes pour plus de deux millions de Palestiniens, a-t-il regretté.
Il a rappelé, dans ce sens, les efforts valeureux déployés par SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, pour mettre fin à l’occupation israélienne de la Ville Sainte, protéger ses monuments islamiques et soutenir la résistance du peuple palestinien.
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Il a, en outre, souligné la nécessité d’œuvrer à résoudre les conflits et les crises et sécuriser les frontières et en faire des canaux et des passerelles de coopération et d’échanges humains et économiques entre les pays islamiques, estimant que le coût des conflits internes et transfrontaliers est colossal et constitue un obstacle pour le progrès et le développement.
Il a fait savoir que les pays islamiques ont un potentiel de développement énorme en termes de ressources humaines, notamment les compétences et la main-d’œuvre, de ressources naturelles, de marchés et de position géographique, insistant sur la sagesse, le dialogue, l’écoute et la volonté politique, ainsi que le « respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures et le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de chaque pays ».
« Réussir à assurer une éducation inclusive qui apporte le savoir et la culture et constitue un instrument d’ouverture et de progrès social reste un défi et une vision commune pour la majorité des pays islamiques », a-t-il noté, soulignant que les technologies de l’information et le contrôle de leurs utilisations et de leur emploi dans les services, l’économie et la culture, la simplification des transactions et la transparence demeurent un objectif immédiat et une nécessité urgente, en particulier pour les jeunes.
M. El Malki a également abordé le sujet de la lutte contre le terrorisme, qui représente une menace pour la sécurité collective et la stabilité de la nation islamique, notant que le Royaume du Maroc constitue un modèle réussi et efficace dans la lutte contre ce fléau par la formation des imams sur la base de la modération, l’action sécuritaire efficace dans le cadre du respect de la loi et la lutte contre la vulnérabilité sociale.
M. El Malki a fait part de la volonté du Maroc de s’engager dans toutes les initiatives et tous les programmes que l’Union adoptera au niveau parlementaire, afin de contribuer à la résolution des conflits et tensions, au service de la paix, sur la base de la justice et de l’équité, soulignant la nécessité du dialogue.
L’ordre du jour de cette session prévoit, notamment, l’élection des membres du bureau, le vote du rapport de la 21-ème session du comité général et l’examen des rapports et projets de résolutions présentés lors de réunions antérieures, ainsi que la présentation des candidatures des membres du comité général, du comité exécutif et des commissions spécialisées de l’Union au titre de l’année 2019.