La Nouvelle-Zélande interdit la vente des armes semi-automatiques
Le gouvernement néo-zélandais a interdit, jeudi, la vente des armes semi-automatiques et des fusils d’assaut, une semaine après l’attaque terroriste contre deux mosquées dans la ville de Christchurch qui a fait 50 morts.
« Aujourd’hui, j’annonce que la Nouvelle-Zélande va interdire toutes les armes semi-automatiques de style militaire et les fusils d’assaut », a souligné la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern.
« Personne ne pourra plus acheter ces armes sans un permis de la police. Je peux assurer aux gens que ce n’est pas la peine de demander un tel permis », a affirmé Mme Arden, qui a indiqué que des mesures provisoires seraient prises pour empêcher une ruée sur les armes avant l’entrée en vigueur de la nouvelle législation.
Elle a également annoncé un programme de rachat pour un coût estimé entre 100 millions et 200 millions de dollars néo-zélandais des armes en circulation dans le pays, qui sont estimées à 1,5 millions.
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Le gouvernement néo-zélandais a mis en place une période d’amnistie. Au terme de cette période, toute personne qui n’aura pas rendu ses armes sera passible d’amendes allant jusqu’à 4.000 dollars néo-zélandais et trois ans de prison.
Plusieurs gouvernements néo-zélandais ont déjà tenté de durcir la législation sur les armes à feu, mais le lobby de la chasse s’y est opposé avec succès.
Malgré le grand nombre d’armes à feu (1,5 million) en circulation en Nouvelle-Zélande, pays de 5 millions d’habitants, les incidents violents y sont très rares.
Selon la police néo-zélandaise, le taux d’homicides est tombé en 2017 à son plus bas niveau depuis quarante ans, avec 48 homicides.