Les syndicats déterminés à défendre les libertés syndicales et l’intégrité nationale
Les centrales syndicales ont fait de la célébration du 1er mai, mercredi, une occasion propice pour réitérer leur détermination à poursuivre la lutte pour défendre les acquis de la classe ouvrière, les libertés syndicales et l’intégrité territoriale du Royaume.
Les leaders des syndicats ayant signé l’accord du 25 avril dernier ont estimé que celui-ci constitue ‘’un pas en avant’’, bien qu’’’il ne satisfait que partiellement les revendications de la classe ouvrière notamment dans son volet matériel’’.
Ainsi, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a indiqué que cet accord « répond partiellement aux revendications syndicales, relatives notamment au volet matériel ».
S’adressant aux militants de l’UMT, qui participaient à un meeting, initié sous le thème « Tous pour la préservation des libertés syndicales », M. Moukharik a souligné que « la volonté de la classe ouvrière l’a emportée après une série de rounds du dialogue social », ajoutant que »nous sommes parvenus à un accord sans être totalement satisfaits ».
Toutefois, a-t-il noté, il s’agit « d’un pas en avant » en particulier par rapport à l’amélioration des revenus de l’ensemble des salariés. La première offre du gouvernement, a-t-il estimé, était dérisoire et discriminatoire dans la mesure où les montants proposés étaient faibles. Par ailleurs, elle excluait le personnel des établissements publics, certaines échelles dans la fonction publique ainsi que les salariés du privé.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Enaam Mayara, a indiqué que la signature de cet accord a permis de rétablir la confiance entre l’employé et l’employeur.
La conclusion de cet accord, notamment le volet lié à l’amélioration des revenus, permet de »récupérer ce qui a été spolié arbitrairement lors de la soi-disante réforme de la retraite », a-t-il dit.
M. Mayara a, en outre, souligné que l’UGTM a signé cet accord, convaincue de la responsabilité lui incombant en tant que centrale syndicale qui croit en la réalisation du développement socio-économique et de la paix sociale, sans lesquels ne peut être assuré le développement du pays.
De son côté, le secrétaire générale de la CDT, Abdelkader Zair, a fait part de l’engagement ferme de son syndicat en faveur des revendications de la classe ouvrière et de l’ensemble des salariés.
La Centrale syndicale, qui évoque l’ampleur des défis et des missions syndicales et de luttes au cours de la prochaine phase, restera au cœur du mouvement social, a-t-il souligné.
Rappelant les différentes luttes menées par le syndicat en général et celles des dernières années, il a relevé qu’à la lumière des tensions sociales et des mouvements de protestation croissants, le dialogue a été ouvert sur l’amélioration des revenus et lors duquel la CDT a insisté sur la révision des propositions du gouvernement dans l’espoir de parvenir à un consensus avant de passer à la discussion du cahier revendicatif de la Confédération.
Il a, d’autre part, estimé que la non inclusion des propositions et des amendements de la Confédération a poussé celle-ci à se retirer de la réunion du 25 avril dernier et à refuser de signer l’accord.
Pour le secrétaire général de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), Abdelilah El Halouti, l’accord du 25 avril 2019 constitue une phase majeure pour la mise en place d’un véritable dialogue au profit de la classe ouvrière.
Malgré l’apport de cet accord, l’UNTM continuera a œuvrer pour instaurer une justice sociale, préserver les acquis et lutter contre les atteintes aux libertés et droits syndicaux, a-t-il dit.
La fête du travail est une occasion pour évaluer les anciens rounds de négociation, a-t-il indiqué, se disant ‘’fier’’ des résultats obtenus après des négociations marathoniennes avec le gouvernement notamment les augmentations salariales et les allocations familiales.
Par ailleurs, les dirigeants des différents syndicats ont saisi l’occasion pour stigmatiser les provocations des adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, mettant l’accent sur le renforcement de la solidité du front intérieur pour faire face à toutes les manœuvres hostiles à la première cause nationale.
M. Moukharik a, dans ce cadre, souligné que la classe ouvrière est constamment mobilisée pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume, ajoutant que l’UMT revendique la récupération des présides occupés de Sebta et Melilia et les îles Zaffarines.
L’UMT, a-t-il fait observer, continuera de jouer son ‘’rôle historique’’ pour défendre la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de ses territoires au sein des instances régionales et internationales.
Même son de cloche chez le Secrétaire général de la CDT, Abdelkader Zair, qui a appelé à une mobilisation totale pour défendre la cause nationale et faire face aux ennemis de l’intégrité territoriale du royaume. ‘’La première cause nationale du Maroc demeure la première préoccupation de la CDT’’, a-t-il dit.
Il a, dans ce cadre, insisté sur l’assainissement préalable du climat politique et social afin de créer les conditions idoines de mobilisation pour faire face aux manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale.
De son côté, le Secrétaire général de l’UGTM, Enaam Mayara, a réaffirmé la mobilisation de son syndicat derrière SM le Roi pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume.
‘’On ne fait pas de surenchère sur l’autonomie des provinces du sud du Maroc, le processus de démocratisation dans le pays et la régionalisation en tant que solution des problématiques entravant le développement socio-économique’’, a-t-il ajouté.
Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l’UNTM, M. El Halouti, a réitéré la position de cette centrale syndicale, mobilisée constamment pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume.
l’UNTM agit avec ‘’un esprit patriotique pour trouver des solutions aux problématiques de la nation arabe et islamique notamment celle liées à la question palestinienne’’, a-t-il poursuivi.