La CGEM se concerte avec les partenaires financiers du Maroc
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a tenu, mardi soir à Casablanca, une rencontre avec les partenaires techniques et financiers du Royaume axée sur les moyens de consolider et de structurer un partenariat responsable, engagé et durable autour d’une plateforme commune.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part les représentants de plusieurs institutions internationales, notamment des Nations-Unies, de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, de la Banque islamique de développement, de l’Agence française de développement, de l’Agence allemande de développement (GiZ), ainsi que des administrateurs de la CGEM, a permis également de discuter des moyens de créer de nouvelles synergies en faveur du renforcement du secteur privé marocain.
Dans une déclaration à la presse, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, a qualifié cette rencontre d’une « première en son genre« , du fait qu’elle a réuni l’ensemble des institutions internationales, des agences et banques de développement ainsi que les représentations diplomatiques au Maroc.
« L’habitude voulait qu’on travaille toujours en bilatéral« , a indiqué M. Mezouar, relevant que cette réunion constitue un passage vers une nouvelle étape « celle de réunir l’ensemble des intervenants et des acteurs, de manière à ce qu’on puisse discuter des priorités et de l’agenda de la CGEM« .
« L’objectif est de faire en sorte que les uns et les autres puissent adapter leurs outils, trouver les synergies, et, in fine, construire une plateforme qui va nous permettre de travailler en commun et de consolider le travail entre le secteur privé et les différentes institutions« , a t-il précisé.
Le président de la CGEM a, par ailleurs, souligné l’importance d’un secteur privé solide et ouvert capable de stimuler la relance de l’investissement privé générateur de croissance et d’emplois.
De son côté, le coordonnateur résident du système des Nations unies au Maroc, Philippe Poinsot, a indiqué que l’intérêt de cette rencontre est d’échanger sur les priorités de la CGEM, sur sa feuille de route, ainsi que sur d’éventuelles opportunités de collaboration et de partenariat pour faire converger les efforts vers les objectifs fixés.
« Pour les partenaires financiers et techniques qui accompagnent le Royaume dans ses efforts pour la réalisation des objectifs mondiaux du développement durable (ODD), le secteur privé joue un rôle important non seulement dans ce processus, mais aussi à travers tous les secteurs dont le Maroc cherche à améliorer les performances » a déclaré M. Poinsot, notant que les partenaires présents lors de cette réunion travaillent, eux aussi souvent, sur les mêmes secteurs parfois déjà avec la CGEM, et parfois sans réelle coordination.
« Aujourd’hui, ils vont chercher justement à identifier les intérêts communs et dégager une plateforme d’échange et de suivi, d’une manière régulière, pour pouvoir faire le point ensemble afin de s’assurer de ces synergies et de cette nécessaire convergence« , a t-il ajouté.
La Directrice du Département Maghreb et Malte, Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque Mondiale, Marie Françoise Marie-Nelly, a indiqué, pour sa part, que le secteur privé est essentiel pour propulser le développement du Maroc et créer des emplois, soulignant que la CGEM est un partenaire de choix.
Elle a, en outre, relevé que cette rencontre est une occasion pour faire le point sur la coopération entre la CGEM et ses différents partenaires et d’examiner les moyens de la renforcer davantage, notant que « l’ensemble sera plus important que la somme des parties pour le bénéfice des jeunes, en particulier ceux à la recherche d’emploi, et de l’ouverture du Maroc sur le secteur privé et sur les chaines de valeurs mondiales« .
A l’issue de cette séance de travail, il a été convenu de mettre en place une plateforme digitale collaborative de consultation, d’appui et d’accompagnement afin de formaliser des projets concrets en faveur du développement des entreprises et de la création d’emplois, notamment ceux destinés aux jeunes.