Benkirane enfile un kamis et explique l’interdiction de l’alcool aux Marocains
Par Saad Bouzrou
Lundi dernier, l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, s’est livré encore une fois à ses fameux soliloques devant les membres de la Chabiba de son parti pour leur parler, pendant près d’une heure, de ses souvenirs de détenu islamiste au commissariat Derb Moulay Cherif, du référentiel islamique du PJD, de la place de l’Islam en Afrique et de plusieurs autres sujets en relation avec la société marocaine et la religion, comme l’interdiction de l’alcool aux marocains musulmans ainsi que l’origine de l’article 222 du code pénal qui concerne la rupture du jeûne.
Assis devant ses ouailles de la jeunesse du PJD et muni d’une tablette tactile, l’ancien chef du gouvernement s’est livré à l’exercice du prêche en abordant la question de la rupture du jeûne pendant le Ramadan, soulignant que «quiconque veut rompre le jeûne pendant la journée du Ramadan fait ce qu’il veut, mais il faut se demander si ce comportement affectera la société ou non».
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Sur la question de l’interdiction par la loi de boire l’alcool, il a déclaré qu’ «il faut faire la distinction entre ce qui est «haram» et ce qui est interdit par loi. Par exemple, boire de l’alcool est «haram», mais son interdiction est une décision étatique» qui revient, toujours selon lui, à l’époque du protectorat français : «C’est Lyautey à l’époque du protectorat qui a interdit sa vente aux Marocains parce qu’il voulait protéger les intérêts de son pays», a-t-il ajouté.
Benkirane a soutenu également que la consommation de l’alcool est tolérée depuis l’avènement de l’Islam : «Même à l’époque du Prophète, il n’était pas interdit aux gens de boire de l’alcool, bien que ce soit haram, et cela a continué à l’époque d’Abou Bakr, avant qu’il soit décidé autrement avec le Calife Omar», a-t-il dit.