Crise du Cachemire: regain des tensions entre l’Inde et le Pakistan
La tension diplomatique entre l’Inde et le Pakistan suit depuis lundi une tendance haussière dans le sillage de la décision de New Delhi de révoquer l’autonomie constitutionnelle du Cachemire, une région à l’origine d’un conflit vieux de 70 ans entre les deux puissances nucléaires.
Depuis le début de la crise entre les deux pays, les forces de sécurité indiennes ont arrêté plus de 500 personnes dans la région du Cachemire, où les habitants en sont à leur quatrième jour de confinement. Tous les moyens de communication ont été bloqués depuis dimanche soir et les déplacements et rassemblements interdits.
Jeudi, le Pakistan a écarté tout recours à l’option militaire contre l’Inde, qui a révoqué l’autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire qu’elle contrôle et qu’Islamabad revendique.
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« Le Pakistan n’envisage pas l’option militaire », a déclaré le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, lors d’une conférence de presse. Les propos du ministre intervenaient au lendemain de la décision d’Islamabad d’expulser l’ambassadeur indien, de rappeler son propre représentant à New Delhi et de suspendre le commerce bilatéral avec le pays voisin.
Dans ce sillage, Islamabad a annoncé également sa volonté de porter la question du Cachemire devant le Conseil de sécurité de l’ONU et devant la Cour pénale internationale (CPI).
De son côté, New Delhi a souligné que sa décision concernant le Cachemire relevait d’une « affaire interne », en faisant part de sa décision de réduire ses liens diplomatiques avec Islamabad.
Région himalayenne revendiquée aussi bien par l’Inde que par le Pakistan depuis la fin de la colonisation britannique en 1947, le Cachemire est divisé de facto entre les deux pays d’Asie du Sud.