Algérie: nombreuses arrestations à Alger avant la manifestation hebdomadaire

Au moins 25 manifestants ont été arrêtés vendredi à Alger, peu avant le départ du traditionnel cortège hebdomadaire contre le pouvoir en place et pour dire non à la présidentielle prévue le 12 décembre, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Plus de deux heures avant le coup d’envoi de la manifestation, après la prière du vendredi, plusieurs centaines de personnes étaient déjà rassemblées dans le centre de la capitale, aux cris de « On jure qu’il n’y aura pas de vote », « c’est notre pays, c’est nous qui décidons ».

La police, très fortement déployée en ce 41e vendredi consécutif de protestation avec des moyens lourds, notamment un camion à eau et un véhicule équipé d’une lame antibarricades, a arrêté plusieurs jeunes s’étant approchés de son dispositif sécuritaire, selon une journaliste de l’AFP.

D’autres manifestants ont été interpellés près d’un commissariat du centre-ville, selon un autre journaliste de l’AFP. La police a aspergé le groupe de gaz lacrymogène pour les disperser, ont indiqué des témoins.

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Dans une résolution adoptée jeudi, le Parlement européen a condamné « fermement les arrestations arbitraires et illégales ainsi que l’emprisonnement, les attaques et les intimidations de journalistes, syndicalistes, avocats, étudiants, défenseurs des droits de l’Homme et de manifestants pacifiques ».

Le gouvernement algérien a réagi dans un communiqué aux termes particulièrement virulents, en dénonçant une « immixtion flagrante dans ses affaires internes » et un « mépris » des institutions algériennes.

L’Algérie est le théâtre depuis le 22 février d’un mouvement (« Hirak ») de contestation populaire inédit et massif. Après avoir obtenu en avril la démission d’Abdelaziz Bouteflika, président depuis 20 ans, le « Hirak » exige désormais le démantèlement du « système » politique au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.

Les contestataires refusent ces dernières semaines que ce « système » organise la présidentielle devant élire le successeur de M. Bouteflika, qui ne vise selon eux qu’à le régénérer.

Avec AFP

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