Sommet de l’UA: Dlamini-Zuma quitte la commission de l’UA avec «un bilan négatif»
Le 28è sommet africain, qui se tiendra les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba, devra marquer la fin du mandat de Nkosazana Dlamini Zuma à la commission africaine, un poste que l’ancienne ministre sud-africaine quitte avec un bilan «largement négatif», estime le quotidien sud-africain Daily Maverick.
Durant son mandat de quatre ans, prolongé de six mois en juillet dernier lors du sommet africain de Kigali (Rwanda), Dlamini-Zuma «s’est faite de nombreux ennemis sur plusieurs fronts au sein de l’Union africaine (UA)», indique le journal indépendant, rappelant que la présidente sortante de la commission africaine a «brillé par son absence» lors de plusieurs rendez-vous stratégiques.
Dlamini-Zuma est en lice pour la succession de son ex-époux le président sud-africain Jacob Zuma à la tête de l’African National Congress (ANC, au pouvoir), un poste qui devra la qualifier pour la magistrature suprême dans le pays arc-en-ciel à l’occasion des élections générales de 2019.
«Dlamini-Zuma a rarement réagi aux crises ayant secoué l’Afrique durant son mandat à la tête de la commission africaine», note le Daily Maverick, soulignant que cette attitude «a porté atteinte à son bilan dans ce poste».
En effet, Dlamini-Zuma a été sévèrement critiquée lorsqu’elle a choisi de donner, à la fin de 2016, un discours sur l’état de l’UA à partir de la ville sud-africaine de Durban au lieu d’Addis-Abeba, siège de l’UA, indique le journal.
D’après la publication, les conflits suscités par la politique de Dlamini-Zuma durant ses quatre années et demi à la tête de la commission africaine devront compromettre les chances des femmes en lice pour ce poste.
«Nous n’allons pas avoir une autre femme dans ce poste. Elle (Dlamini-Zuma) a créé une atmosphère conflictuelle au sein de l’organe décisionnel de l’UA», indique le journal, citant un diplomate africain.e.