Pompeo s’en prend à Bolton, « un traître qui porte préjudice à l’Amérique »
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’en est pris jeudi à l’ex-conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, le qualifiant de « traître qui porte préjudice à l’Amérique » pour son livre attendu mardi, qui est très critique à l’égard du chef de la Maison Blanche, Donald Trump.
« Je n’ai pas lu le livre, mais d’après les extraits publiés, John Bolton répand un certain nombre de mensonges, de demi-vérités entièrement enrobées et de mensonges purs et simples. Il est à la fois triste et dangereux que le dernier rôle public de John Bolton soit celui d’un traître qui a porté préjudice à l’Amérique en violant la confiance sacrée qui l’unit à son peuple », a-t-il affirmé dans un communiqué sous le titre: « J’étais aussi dans la pièce » en référence aux mémoires de Bolton intitulé « La pièce où cela s’est passé ».
Le chef de la diplomatie américaine a ajouté: « A nos amis à travers le monde: vous savez que l’Amérique du président Trump est une force pour le bien dans le monde ». Les grands journaux américains avaient publié, ces derniers jours, quelques passages fuités de l’ouvrage (The room where it happened) dans lequel l’ancien conseiller limogé l’an dernier, allègue que Trump a cherché l’aide de la Chine pour gagner sa réélection en novembre de même qu’il avait commis des « transgressions de type ukrainien » dans un certain nombre de décisions de politique étrangère.
Parlant de Mike Pompeo, Bolton indique qu’à plusieurs occasions, il critique Trump dans son dos bien que publiquement, il lui est très fidèle. Le département de la Justice a déposé une plainte demandant à un juge fédéral d’ordonner à l’ex-conseiller à la sécurité nationale de suspendre la sortie de son livre, affirmant que ses mémoires contiennent des contenus classifiés et qu’il n’a pas complété le processus d’examen de prépublication auquel doit se soumettre tout haut responsable gouvernemental.
Dans sa réaction à l’ouvrage, Donald Trump parle d’une « compilation de mensonges et d’histoires inventées » par Bolton qui « essaie juste de prendre sa revanche parce que je l’ai viré, comme le malade qu’il est! ».