Dette: l’Argentine n’est « pas en état » d’accepter des conditions du FMI

L’Argentine n’est « pas en état » d’accepter des conditions de la part du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel le pays sud-américain doit négocier un nouveau programme de financement de sa dette, a affirmé mardi le président, Alberto Fernandez.

« Je ne peux accepter aucune conditionnalité. Je ne le peux pas parce que l’Argentine n’est pas en état de l’accepter », a indiqué M. Fernandez dans un entretien à une radio locale en référence aux négociations avec l’institution financière qui doivent débuter prochainement.

« Je demande la confiance car nous ne pouvons pas accepter des conditionnalités qui nous obligeraient à faire des ajustements. Mais nous savons que nous devons remplir nos obligations », a-t-il ajouté, en référence au paiement de la dette contractée auprès du FMI.

L’Argentine a reçu 44 milliards de dollars d’un prêt total de 57 milliards accordés en 2018 par le FMI sous le mandat de l’ex-président Mauricio Macri (2015-2019). Les premières échéances de cet emprunt tomberont fin 2021.

Alberto Fernandez a rappelé le soutien accordé par le FMI à l’Argentine pendant les longs mois de négociations avec les créanciers pour la restructuration de 66 milliards de dollars de dette émis sous législation étrangère, qui ont abouti début août à un accord.

La dette totale du pays s’élève à 324 milliards de dollars, soit près de 90% du produit intérieur brut (PIB).

Après deux années de récession, 40% des 45 millions d’habitants de l’Argentine vivent dans la pauvreté et l’inflation annuelle reste très élevée, autour de 40% alors que le PIB devrait se contracter de 9,9% en 2020, selon les prévisions du FMI.

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