PLF-2021: La généralisation de la couverture sociale, un chantier prioritaire
La mise en oeuvre rapide du chantier de la généralisation de la couverture sociale au Maroc constitue une prioritaire pour le gouvernement durant l’année prochaine, selon une circulaire du Chef de gouvernement sur l’élaboration du projet de loi de finances au titre de l’exercice 2021.
« Le gouvernement veillera à la mise en oeuvre rapide de la généralisation de la couverture sociale à tous les Marocains qui est un chantier annoncé par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du Trône. Ce chantier permettra de généraliser de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales, avant de l’étendre aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi », indique cette circulaire, précisant que ce processus s’étalera sur les cinq prochaines années et ce, à partir de 2021.
Ainsi, et en application des Hautes Instructions royales, un dialogue sera ouvert avec les professionnels concernés et les partenaires économiques et sociaux pour parachever l’élaboration d’une vision pragmatique globale comprenant le calendrier, le cadre juridique et les options de financement, à même d’atteindre une généralisation effective de la couverture sociale.
A cet effet, le gouvernement veillera à ce que ce dialogue soit constructif et au service de l’intérêt suprême du Royaume, pour réaliser les objectifs assignés à ce projet.
Le succès de cette réforme d’envergure passe par la mise en place de mesures préalables et d’accompagnement portant notamment sur l’adaptation du cadre juridique régissant l’AMO et l’instauration d’un autre permettant aux professionnels, indépendants et non-salariés exerçant une activité privée de bénéficier des allocations familiales.
Il s’agit aussi de la réhabilitation des établissements hospitaliers et des centres de soins, l’organisation des processus de traitement, la réforme des régimes et programmes sociaux existants et l’amélioration de la gouvernance de ces derniers notamment via l’activation du registre social unifié.
Parallèlement, le gouvernement, au regard des leçons tirées de cette pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), continuera à accorder la priorité nécessaire à la réforme de la Santé et de l’éducation.
Il veillera, dans ce sens, à renforcer la Santé nationale en élargissant l’offre et améliorant sa qualité, ainsi qu’à faciliter l’accès aux services de santé, d’une façon équitable, en accordant un intérêt particulier aux ressources humaines de ce domaine.
En outre, il est question d’instaurer de nouveaux moyens pour mobiliser des ressources humaines et financières supplémentaires et ce, à travers l’usage des mécanismes de financement innovants et diversifiés, le développement des compétences, l’optimisation des dépenses et l’institutionnalisation du partenariat public-privé.
Par ailleurs, la circulaire fait ressortir qu’en application aux Hautes Orientations Royales contenues dans le Discours du Trône, le gouvernement veillera à accélérer le lancement d’une réforme profonde du secteur public et à traiter les dysfonctionnements structurels des établissements et entreprises publics (EEP) pour une meilleure complémentarité et harmonisation de leurs missions et une efficacité économique et sociale.
Dans ce contexte, une agence nationale sera créée pour assurer la gestion stratégique des contributions de l’Etat et évaluer les performances des établissements publics.
Afin d’atteindre les objectifs visés par cette réforme, le chef du Gouvernement a invité les différents départements à faire leurs suggestions au ministère des Finances en matière de rationalisation des contributions de l’Etat, quitte à supprimer des EEP ou à les faire fusionner, appelant également à accélérer les chantiers de la digitalisation et de la déconcentration administrative afin notamment de renforcer l’efficacité dans la prise de décision au niveau local et les mécanismes d’accompagnement pour la mise en œuvre du chantier de la régionalisation.