L’accès à l’emploi, l’un des piliers fondamentaux de l’État social

À coup sûr, le Royaume est en train de mettre en place les éléments nécessaires à l’édification progressive d’un État social. Pour construire son propre modèle, le Maroc devra refléter son histoire, sa culture et ses valeurs, dans un contexte mondial complexe dans lequel il évolue. Ainsi, la question de l’État social a toujours été au cœur des préoccupations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. De ce fait, le modèle d’État social marocain semble être construit autour de quatre principaux axes, à savoir : la réduction de l’exclusion sociale, de la pauvreté et des inégalités de revenus, l’accès universel aux services sociaux et, enfin, l’accès à l’emploi.

L’accès à l’emploi constitue, sans doute, l’un des piliers fondamentaux d’un État social. Dès lors, des mesures importantes ont été mobilisées à cet effet. La mise en place du cadre juridique adéquat et la réforme structurelle de l’emploi reflètent l’une des actions concrètes pour accompagner ce chantier. Le pays a réussi à dessiner les contours de l’État social autour de quatre sujets, à savoir : le droit à la vie, avec la couverture sociale et médicale, les services publics, l’éducation et l’accès à l’emploi. D’ailleurs, ce dernier constitue le point d’entrée qui permet aux individus d’avoir un projet de vie, précise le ministre de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, invité du Club de l’Économiste.

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Le volet emploi devrait préoccuper le plus. Les citoyens continuent de se plaindre de plusieurs problèmes qui imposent un état de fait, comme celui de l’accès à l’emploi et du chômage. Une mobilisation de tous les acteurs concernés devrait, indubitablement, accompagner la mise en œuvre de ce chantier afin d’assurer sa réussite mais aussi sa pérennité. Pour ce faire, il s’avère nécessaire de rétablir la confiance du citoyen. En effet, cela passe, essentiellement, par l’institutionnalisation du dialogue social, qui correspondait plus à une manifestation de démocratie formelle. Par ailleurs, au sujet de la crise de représentativité des centrales syndicales, leur importance dans le cadre de l’État social constitue l’une des priorités, estimant ainsi que diminuer ce rôle est un travail antidémocratique, précise le ministre.

De plus, les différences territoriales dans les chances d’accéder à l’emploi sont beaucoup plus marquées qu’on ne l’imagine. Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), l’analyse régionale du marché du travail révèle que cinq régions démontrent les disparités socio-spatiales à l’égard du marché de l’emploi. À titre d’illustration, les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Fès-Meknès concentrent 72,3 % de l’ensemble des actifs en termes d’emploi. Pourtant, ces mêmes régions sont aussi les plus affectées par le chômage, surtout dans la région de Casablanca-Settat en tête, suivie de Rabat-Salé-Kénitra.

Dans le même sillage, favoriser l’instauration d’un climat social stable avec les partenaires sociaux, en priorisant les conventions collectives, permettra d’instaurer une certaine souplesse dans la relation employeur-employé. De manière logique, ce modèle d’État social ambitionne de libérer le citoyen marocain de la vulnérabilité excessive des aléas du marché. Ainsi, cela implique l’obligation de disposer de mécanismes généreux à même de couvrir les risques de parcours de tout un chacun.

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