Gdim Izik : Les accusés jouissent de leurs pleins droits à se défendre et s’exprimer librement
Les accusés jouissent de leurs pleins droits à se défendre et s’exprimer librement durant les audiences, ont affirmé, vendredi à Salé, deux chioukhs de tribus sahraouies qui suivent le procès des événements de Gdim Izik à la Chambre criminelle près de l’annexe de la Cour d’Appel à Salé.
Dans une déclaration à la MAP, les deux chioukhs ont souligné que la Cour respecte toutes les garanties du procès équitable, réaffirmant leur confiance en l’indépendance et l’équité de la justice marocaine.
Dans ce sens, Abdellah Salhi a indiqué que le président de l’audience accorde aux accusés tous leurs droits à s’exprimer et se défendre et gère les audiences d’une manière parfaite et patiente.
»Nous souhaitons que cette affaire aboutisse à un jugement équitable, de manière à respecter et garantir les droits de tous les justiciables », a-t-il souligné, notant »qu’en cas de condamnation des prévenus, la justice marocaine reste souveraine ».
»Nous aspirons à l’unité de tous les Marocains, quelles qu’en soient les origines sahraouies, amazighes et arabes », a-t-il avancé, mettant l’accent sur la nécessité de ne pas permettre aux ennemis de la Nation de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume.
De son côté, Mohamed Ali Amara, cheikh de la tribu Aït Lahcen, a dit n’avoir relevé « aucune violation » de la part des parties au procès, soulignant que le procès se déroule dans des conditions »idéales », vu que la Cour fait bénéficier les accusés de tous leurs droits pour s’exprimer librement.
Les événements de Gdim Izik, survenus en octobre et novembre 2010 avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d’énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés d’autrui.
Les accusés sont poursuivis pour constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité, conformément aux dispositions des articles 293,294, 297 du code de procédure pénale.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme, à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire.
Depuis son renvoi devant la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel à Salé le 26 décembre 2016, le procès est suivi par plusieurs associations de défense des droits de l’homme, des ONG indépendantes nationales et internationales, des familles des victimes et des accusés, ainsi que par plusieurs médias nationaux et étrangers.