AlgériePart : « Le régime algérien est le recyclage des mêmes personnes et des mêmes idées »
Notre confrère algérien AlgériePart, vient de se fendre d’un article du spécialiste britannique du Maghreb et de l’Algérie Jonathan N.C. Hill que nous reprenons pour illustrer le regard critique d’un universitaire qui est membre du Département des études de défense du King’s College de Londres, basé au Joint Services Command and Staff College du Royaume-Uni. Hill est spécialisé dans le postcolonialisme et au Maghreb. En 2016, il a publié l’ouvrage « Démocratisation au Maghreb ». Cet expert britannique est l’un des meilleurs spécialistes anglo-saxons sur la région du Maghreb. Et sur le régime algérien, il a un regard plus que sceptique concernant notamment sa capacité à trouver des solutions aux problèmes socio-économiques qui ne cessent de s’aggraver dans le pays depuis le début de la pandémie de la COVID-19.
Voici ce qu’en dit AlgériePart :
« Dans une récente déclaration faite au média américain, Al-Monitor, un site d’information lancé en février 2012 par l’entrepreneur arabe américain Jamal Daniel et basé à Washington, DC, un média de qualité qui fournit des rapports et des analyses sur l’Afrique du Nord et sur le Moyen-Orient, ce Jonathan N.C. Hill a clairement expliqué que l’actuel régime algérien est incapable de mener de grandes réformes économiques ou financières nécessaires à l’ajustement du modèle macro-économique du pays face aux conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19 sur la situation du pays.
« Selon Jonathan N.C. Hill, les dirigeants algériens « n’ont pas vraiment d’idées ». « Pendant des années, nous avons vu le même recyclage des mêmes personnes au sein du pouvoir algérien. Il n’y a pas de renouveau dans la direction et pas de nouvelles idées. Il n’y en a pas eu depuis un certain temps », a indiqué ainsi cet expert britannique pour expliquer l’immobilisme général dans lequel s’est enfermé l’Algérie depuis le début de la pandémie et son incapacité à redresser son économique lourdement fragilisée avec des conséquences fâcheuses sur la vie de ses concitoyennes et concitoyens.
« Pour l’auteur de l’ouvrage « l’identité dans la politique algérienne: l’héritage de la domination coloniale », paru en 2009, le régime algérien est uniquement obsédé par la volonté de contrôler la situation politique. Il n’a donc aucunement la volonté ou la capacité de réformer économiquement ou financièrement le pays ».