Le FMI prévient l’Algérie contre l’inefficacité des prêts bancaires accordés aux sociétés étatiques
Le Fonds Monétaire International (FMI) a mis en garde l’Algérie contre l’inefficacité des prêts bancaires de piètre qualité accordés aux sociétés et entreprises étatiques.
Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales du mois d’octobre 2020, l’institution financière a relevé que les immenses financements accordés régulièrement par l’Etat algérien à travers les banques publiques aux sociétés publiques et étatiques menacent les équilibres financiers du pays notamment en cette conjoncture économique très délicate marquée par la plus dangereuse crise financière née dans le sillage de la pandémie du COVID-19.
Selon le FMI, l’Algérie pourrait être fragilisée dangereusement si elle continue de gaspiller son argent dans les financements des sociétés étatiques qui n’apportent que très peu de retour sur investissement.
A ce propos, il a fait savoir que l’Algérie fait partie des pays qui doivent enregistrer les prêts improductifs en toute transparence et de prévoir immédiatement des provisions suffisantes qui reflètent le niveau de risque effectif des expositions, pour préserver la crédibilité des dispositifs de surveillance.
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« Tout autre soutien aux emprunteurs devra être transparent, provisoire, et, surtout, ciblé pour éviter de financer des emprunteurs insolvables (en réalisant des évaluations minutieuses des secteurs affaiblis de façon permanente par la pandémie) et pour harmoniser les mesures incitatives avec les meilleures pratiques de gestion des risques de crédit, a prévenu le FMI.
La dette des entreprises publiques s’élevait en septembre 2018, à 1.000 milliards de dinars, soit 7,4 milliards de dollars, ce qui représentait 4,26% du PIB.
Cette dette va exploser après la crise sanitaire du COVID-19 avec toutes les pertes financières que vont accumuler toutes les sociétés publiques ébranlées comme partout ailleurs dans le monde par le ralentissement de l’activité économique.
Les crédits bancaires à l’économie ont atteint 8877,9 milliards de dinars en 2017, soit l’équivalent de 58 milliards d’euros. Une somme colossale qui n’a jamais été rentabilisée car la plupart de ces crédits bancaires destinés à l’investissement n’ont jamais été suivis, du moins jusqu’à aujourd’hui encore, par des concrétisations effectives ayant permis à l’économie algérienne de se diversifier ou de se moderniser.
( Avec MAP )