Guinée : Les anciens ministres convoqués par les putschistes
Depuis hier, dimanche 5 septembre, le président guinéen, Alpha Condé, est entre les mains des putschistes, après le coup d’État salué par des « scènes de liesse à Conakry » d’après l’AFP, mais condamné par la communauté internationale.
Ce lundi donc, les putschistes, ayant annoncé la dissolution des institutions, devraient dévoiler leur plan. Pour commencer, ils convoquent les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion, ce lundi à 11H00 (locales et GMT), au Palais du peuple, siège du Parlement, dans un format qu’ils n’ont pas précisé, toujours selon la même source. « Tout refus de se présenter sera considéré comme une rébellion« , ont-ils prévenu.
Hier, une vidéo troublante montrant Alpha Condé dans un état défait et désarçonné a largement circulé sur les réseaux sociaux. Pour les militaires guinéens, qui affirment vouloir rendre « la politique au peuple », il est de leur devoir de faire cesser « la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique » ou encore « l’instrumentalisation de la justice (et) le piétinement des droits des citoyens« .
LIRE AUSSI : Éliminatoires Mondial 2022 : L’avion transportant les Lions de l’Atlas a quitté Conakry
Dans la soirée du dimanche, ils avaient annoncé au journal télévisé, le remplacement des ministres par les secrétaires généraux de chaque ministère, et les préfets, sous-préfets et gouverneurs de région par des militaires tout en appelant les fonctionnaires à « reprendre le travail dès ce lundi« .
A rappeler que les forces spéciales guinéennes conduites par leur commandant, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont annoncé un couvre-feu et la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Par ailleurs, elles ont déclaré que le gouvernement, les institutions et la Constitution qu’avait fait adopter M. Condé, en 2020, et dont il s’était servi pour se présenter la même année à un troisième mandat sont dissous. Les putschistes ont promis une période de transition prenant pour exemple le Mali, théâtre d’un putsch tout récemment.
En seulement un an, l’Afrique subsaharienne est secouée par un coup d’État, pour la troisième fois, après le Mali en 2020 ou le Tchad en 2021.