Rabat : Le rôle de l’Institution du Médiateur dans la consolidation des valeurs de transparence mise en avant
Le rôle de l’Institution du Médiateur dans la consolidation des valeurs de transparence et de suprématie de la loi a été au menu d’une table ronde tenue, vendredi à Rabat, en présence de plusieurs ONG et associations de la société civile.
Organisée à l’initiative de The Nordic Center For Conflict Transformation, une ONG Suédoise, en collaboration avec l’Institution du Médiateur du Royaume, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme « Action Al Wassit » visant à renforcer le rôle de cette institution dans la défense des valeurs de transparence et de primauté de la loi dans les rapports entre l’administration et l’usager.
Le directeur exécutif de The Nordic Center for Conflict Transformation, Noufal Abboud, a mis l’accent à cette occasion sur l’importance de la mission du médiateur dans le soutien à la transition démocratique du Royaume et la promotion de la transparence et de la règle de droit.
S’agissant du programme Action Al Wassit, M. Abboud a énuméré trois objectifs principaux à savoir, le renforcement des capacités de l’Institution en matière de résolution des litiges entre l’administration et les citoyens, le développement de la coopération entre l’institution du médiateur, les associations de la société civile, les médias et les autres institutions constitutionnelles, ainsi que la promotion du partage de connaissances, d’expériences et d’expertises entre cette institution et les Ombudsman nordiques.
Le médiateur du Royaume Mohamed Benalilou a de son côté relevé que l’institution demeurera ouverte aux différents acteurs de la société civile en tant que partenaires stratégiques pour le renforcement de la confiance entre les citoyens et les administrations publiques.
La Loi fondamentale a d’ailleurs ouvert la porte aux jeunes et aux associations pour contribuer, dans le cadre de la démocratie participative, à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des décisions et projets des institutions élues et des pouvoirs publics, a indiqué M. Benalilou, notant que l’Institution du Médiateur est ouverte aux propositions et recommandations de la société civile pour mener à bien sa mission.
Il a d’autre part insisté sur l’importance des missions du médiateur, notamment en termes de promotion des valeurs de transparence, de défense des droits des usagers et d’ancrage des valeurs fondamentales de la loi, tel que mentionné dans l’article 162 de la Constitution. Il est en effet stipulé que « le Médiateur est une institution nationale indépendante et spécialisée qui a pour mission, dans le cadre des rapports entre l’administration et les usagers, de défendre les droits, de contribuer à renforcer la primauté de la loi et à diffuser les principes de justice et d’équité, et les valeurs de moralisation et de transparence dans la gestion des administrations, des établissements publics, des collectivités territoriales et des organismes dotés de prérogatives de la puissance publique ».
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A cet égard, le médiateur du Royaume a souligné que les valeurs de transparence doivent être placées au cœur de la pratique administrative conformément aux textes législatifs en vigueur, en tant que gage de crédibilité des administrations et levier de la confiance des citoyens.
L’institution du Médiateur du Royaume est une institution nationale, indépendante et spécialisée ayant pour mission, dans le cadre des rapports entre l’administration et les usagers, de défendre les droits, de contribuer à renforcer la primauté du droit et à propager les principes de justice et d’équité, de procéder à la diffusion des valeurs de la moralisation et de la transparence dans la gestion des services publics.
Elle a pour rôle également, selon le Dahir portant sa création, de veiller à promouvoir une communication efficiente entre d’une part, les personnes qu’elles soient physiques ou morales, marocaines ou étrangères, agissant à titre individuel ou collectif, et d’autre part, les administrations publiques, les collectivités locales, les établissements publics ainsi que tous autres entreprises et organismes soumis au contrôle financier de l’État.