Politique budgétaire: Privilégier des modes de pilotage axés sur l’anticipation et l’efficience
La Direction des Études et des Prévisions financières (DEPF) souligne la nécessité de privilégier des modes de pilotage des finances publiques axés sur l’anticipation, l’agilité et l’efficience, et ce pour pallier les besoins croissants en termes de ressources destinées à accompagner l’élan réformateur au Maroc.
« Les besoins croissants en termes de ressources à mobiliser pour accompagner l’élan réformateur et l’accentuation des pressions dues à un contexte international de moins en moins porteur rendent nécessaire de privilégier des modes de pilotage des finances publiques axés sur l’anticipation, l’agilité et l’efficience », indique la DEPF dans son policy-brief du mois de novembre.
Dans le but de contrecarrer le creusement du déficit budgétaire, notamment sa composante structurelle, sous l’effet de la crise sanitaire de la Covid-19, des efforts importants devraient être déployés en matière de consolidation budgétaire, tout en soutenant l’orientation positive de la croissance à moyen-long terme, estiment les auteurs de ce 24ème policy-brief, consacré à l’Orientation de la politique budgétaire au Maroc.
Et de souligner qu’une telle orientation s’avère nécessaire d’autant plus que l’opérationnalisation des chantiers structurants du nouveau modèle de développement exigerait la mobilisation de ressources budgétaires conséquentes.
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Le document dresse ainsi au moins cinq axes méritant « une attention particulière », à savoir le renforcement des stabilisateurs automatiques, la revue stratégique des dépenses publiques, la mise en œuvre de la réforme des Établissements et entreprises publics (EEP), la mobilisation du potentiel fiscal et la maîtrise du besoin de financement et son corollaire la limitation du risque de déclenchement de la spirale de l’endettement.
Ce même policy-brief s’est attelé à mettre en évidence l’orientation de la politique budgétaire, et ce, à travers l’estimation du solde structurel entre 1994 et 2020. L’analyse menée a permis de relever que l’évolution du solde budgétaire de notre pays s’explique principalement par des facteurs d’ordre structurel.
La composante cyclique de ce déficit demeure faible, se situant en moyenne à -0,8% du PIB au cours des dernières décennies contre un solde budgétaire structurel de près de -3% du PIB potentiel.
L’approche, basée sur un modèle VAR structurel, a permis de faire ressortir que les variations du solde budgétaire au Maroc résultent aussi bien des fluctuations conjoncturelles de l’activité que des décisions discrétionnaires des pouvoirs publics (composante structurelle).
( Avec MAP )