Le rapport de la Cour des comptes permet d’identifier les carences que connaissent les départements gouvernementaux
Le rapport 2015 de la Cour des comptes, présenté le 4 juillet dernier devant les deux chambres du parlement, a permis d’identifier les carences que connaissent les différents départements gouvernementaux, dans la perspective de les corriger, ont souligné, mercredi, plusieurs membres du gouvernement.
Intervenant lors d’une séance consacrée à l’examen de ce rapport, les membres du gouvernement ont assuré que l’ensemble des mesures et démarches nécessaires seront prises pour la mise en œuvre des recommandations de la Cour des comptes.
Dans ce sens, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a noté que les recommandations contenues dans le rapport de la Cour des comptes constituent une plateforme d’action commune entre tous les intervenants, visant à améliorer la prestation des Centres régionaux d’investissement (CRI) et du Fonds d’équipement communal (FEC).
Le rapport a permis d’identifier toutes les carences des CRI et de fixer les mesures susceptibles d’améliorer la performance de ces Centres et de les ériger en outil efficace pour créer un dynamisme fort et impulser l’économie nationale vers le développement, a précisé M. Laftit, ajoutant que la mise à niveau des CRI va être élaborée dans un cadre participatif, conformément aux Orientations Royales.
Pour sa part, le ministre de la Santé, El Houcine El Ouardi a loué les efforts du personnel de la santé qui a contribué, malgré le déficit enregistré en élément humain, à réaliser de bonnes performances, relevant une amélioration du taux d’accès aux services des hôpitaux, notamment chez les bénéficiaires du RAMED, la baisse du taux de mortalité maternelle et la hausse du taux de prise en charge publique (40% des diabétiques et 50% des patients atteint d’insuffisance rénale).
Le Fonds spécial de la pharmacie centrale est l’un des comptes spéciaux les plus performants, a-t-il dit, faisant savoir que le ministère de la Santé lance l’appel d’offre relatif à la pharmacie centrale d’une manière anticipative (une année avant l’achat des médicaments et des équipements médicaux).
De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid a affirmé que son département déploie d’importants efforts pour rééquilibrer les finances publiques en vue de maitriser le déficit budgétaire et limiter l’endettement, ajoutant que le ministère a réussi à ramener le déficit budgétaire de 7,2 % en 2013 à 4,1 % au cours de l’année dernière.
M. Boussaid a, par ailleurs, indiqué que la hausse de l’endettement est essentiellement due à l’augmentation des dépenses d’investissements publics, soulignant que ce type d’investissements contribue à l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine.
Concernant le secteur de la Poste, la secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, Rkia Derham, a noté l’élaboration d’un projet de loi prévoyant, notamment la mise en place d’un cahier de charges afin de réglementer cette activité, soulignant la nécessité de renforcer les acquis législatifs en la matière par des textes d’application et par une stratégie à moyen et long terme, notamment avec l’ouverture progressive du secteur sur la compétitivité.
Intervenant à la même occasion, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar a indiqué que, dans le cadre de la réforme du système de la justice, le ministère a travaillé sur le chantier de l’administration judiciaire et le renforcement de sa gouvernance d’une manière continue, dans le sens de la rationalisation de gestion de ses ressources humaines et financières et leur promotion.
Concernant la gestion financière et budgétaire des programmes d’investissement, M. Aujjar a précisé que son département s’est impliqué progressivement dans la mise en place des dispositions de la loi organique de la loi de finance N 13.130, mettant en avant l’installation et la généralisation d’une plateforme informatique dédiée à la e-justice, et la délimitation des prérogatives et des compétences des cellules chargées de cette opération.
Quant au secrétaire d’État chargé de la Formation professionnelle, Larbi Bencheikh, il a indiqué que la nouvelle vision de son département en matière d’orientation professionnelle vise à renforcer les services destinés aux jeunes dans les domaines de l’information et l’orientation professionnelle, soulignant la nécessité de renforcer le partenariat avec les Conseils régionaux, en vue de délimiter les besoins de la formation au niveau régional et d’élaborer des plans prévisionnels relatifs à l’offre de la formation professionnelle.