La Cour des comptes dresse la liste des maux du système éducatif
En marge de la présentation annuelle du rapport public de la Cour des comptes, qui une fois n’est pas coutume englobe les exercices 2019 et 2020, sa présidence de Zineb El Adaoui a mis en lumière les défaillances dans la gestion de certains secteurs de l’économie. Dans ce lot, l’éducation comme presque toujours pose un véritable problème de gouvernance. Plus de 5 000 établissements d’enseignement au Maroc n’ont pas de toilettes et ne sont pas raccordés à l’eau ou à l’électricité, a relevé la Cour des comptes dans son rapport.
C’est lors d’une session conjointe des deux Chambres du parlement, le 11 mai, que la présidente de la Cour des comptes a dévoilé une liste des 34 secteurs sur une période de deux ans (2019-2020). Collecte et gestion des impôts, caisses des retraites, réassurance, Education, juridictions financières, consulats… la Cour des comptes est allée au fond de la gouvernance des entreprises.
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Dans de lot, le secteur de l’éducation se distingue encore une fois, au grand regret de quelques efforts entrepris par le nouveau ministre Chakib Benmoussa, bien que ces rapports ne concernent pas sa gestion. Maroc l’ampleur des dysfonctionnements relevés montrent suffisamment la problématique d’autant que « l’état des établissements d’enseignement dans les zones rurales du Maroc est pire que prévu, selon Zineb El Adaoui. En plus d’un manque d’assainissement, les écoles rurales sont également confrontées à des problèmes de transport scolaire et à une pénurie de matériel pédagogique et de fournitures scolaires.
Le taux de décrochage scolaire est également plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain, notamment dans l’enseignement secondaire. Au cours de la saison scolaire 2019-2020, 12,2 % des élèves ont quitté l’école prématurément, contre 9,3 % en milieu urbain.
Il est difficile de parvenir à une éducation universelle garantie et à l’égalité des sexes dans les zones rurales. Au cours de la saison scolaire 2018-2019, 74,1% des enfants étaient scolarisés, 82,4% des garçons et 65,4% des filles.
La Cour recommande de s’attaquer aux causes du décrochage scolaire et d’améliorer les conditions d’éducation dans les zones rurales.