Au Zimbabwe, l’argent du diamant finance l’oppression politique
L’organisation de défense des droits humains, Global Witness, vient de publier un rapport accablant sur la situation des droits de l’homme au Zimbabwe, accusant le pouvoir central d’Harare d’utiliser les revenus du diamant pour financer l’oppression politique pratiquée par le régime du président Robert Mugabe.
Le gouvernement zimbabwéen utilise les revenus des exportations du diamant pour financer ses services de renseignement, accusés de graves violations des droits de l’homme et d’oppression ayant permis de maintenir Mugabe au pouvoir depuis l’indépendance de cette ancienne colonie britannique en 1980, indique Global Witness dont le rapport a été relayé lundi par les médias en Afrique du Sud.
L’ONG rappelle qu’en 2011, Tendai Biti, qui occupait alors le poste de ministre des Finances, avait accusé l’élite au pouvoir de détourner 15 milliards de dollars de revenus de diamant.
Avec une dette évaluée à des milliards de dollars et des infrastructures dévastées, les richesses générées par le diamant auraient pu être utilisées pour faire sortir le Zimbabwe de sa profonde crise économique et sociale, poursuit l’organisation, rappelant les taux de chômage et de pauvreté excessivement élevés dans ce pays d’Afrique australe.
L’armée, les trafiquants et l’élite politique ont pris le contrôle des compagnies opérant dans les mines de diamant au Zimbabwe, indique la même source, qui dévoile les liens douteux entre ces compagnies et les services de renseignements du régime de Mugabe.