Forum MD Sahara : « la technologie est un levier majeur pour changer nos méthodes »
La 2e édition du forum MD Sahara qui a regroupé plusieurs ministres, anciens ministres, ambassadeurs et experts de toute l’Afrique s’est tenue dans la ville de Dakhla le 4 mars 2023 sous le thème : « Le Maroc en Afrique : Un choix royal pour un continent global et intégré » placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI.
Mme Rita Zniber, Présidente Directrice de Dina Holding a bien voulu entamer son exposé intitulé « Coopération Sud-Sud : clé de réussite des politiques économiques africaines » sur la participation et le rôle crucial de la femme « dans le tissu économique, sociétal et social du Maroc ». Elle a rappelé à cette occasion qu’au « Royaume du Maroc, l’égalité entre les hommes et les femmes est inscrite dans la Constitution et que les hommes et les femmes jouissent des mêmes droits et libertés dans les domaines civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ». Selon Mme Zniber, ce principe d’égalité entre les sexes apparaît également dans la conception du budget public à travers « une approche qui consiste à accorder des ressources suffisantes et optimisées aux programmes budgétaires visant à réduire les inégalités entre les sexes ». Elle plaide pour que cette politique de concrétisation soit transposée dans toute l’Afrique en matière de partenariat et de transfert d’expérience.
Mme Zniber a également insisté sur le rôle du monde de l’entreprise en tant qu’acteur civique mais aussi en tant que partie prenante de ce projet de société. Car selon elle « toute stratégie se voulant pérenne nécessite une utilisation optimale de ces ressources et ne plus être menée sans la participation pleine et entière des femmes dans le monde du travail, d’autant qu’elle représente plus de 50% du capital humain et seulement 20% dans le monde entreprenariat ».
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Elle a également souligné que dans un monde en proie à des crises (Covid-19, Guerre en Ukraine, Inflations, …) et en constante mutation « il nous faut seulement gérer un enchérissement exponentiel de toutes les matières premières et celui des frais logistiques pour ne parler que de ces problématiques mais aussi faire face à une conjoncture empreinte d’incertitudes de toute sorte là où nos entreprises avaient appris à faire preuve d’agilité stratégique et à adresser les contraintes de nos marchés ». Elle n’a pas manqué au passage d’attirer l’attention sur l’urgence climatique. Une situation, a-t-elle poursuivi, qui interpelle toute l’humanité sur trois enjeux majeurs qu’elle a déclinés comme suit : « la dégradation de l’environnement, la fragilité économique et ainsi que la sécurité et souveraineté alimentaire ». Une situation qui, selon Mme Zniber, est la conséquence de notre oubli « dans notre course à la production, à la productivité que nous étions tributaire de ressources que nous pensions infinies avant que la réalité ne nous rattrape de manière cruelle ». Le défi aujourd’hui est pour l’humanité de trouver une réponse urgente et efficace à la crise climatique. A cet égard, Mme Zniber reconnaît que si « la technologie est un levier majeur sur lequel nous pourrons nous appuyer et changer nos méthodes », elle reste convaincue que « ce sont les femmes et les hommes qui ensemble en changeant de paradigme construiront un monde inclusif et durable ».
Elle s’est félicitée de la forte participation de chefs d’Etat, de chefs de gouvernement, de ministres de l’agriculture, de présidents de banques et d’autres responsables au 2ème sommet » Nourrir l’Afrique » initié par la Banque africaine de développement et en présence du président Macky Sall tenu à Dakar fin janvier 2023. Cette présence conséquente des décideurs africains, selon Mme Zniber, atteste « de la prise de conscience de devoir assurer la sécurité, souveraineté alimentaire en Afrique » et de poursuivre que « cette démarche ne restera pas vœu pieu en raison notamment des expériences très prometteuses menées au Soudan avec 317 000 hectares de blé en 3 ans et en Éthiopie 800 000 hectares de blé en 4 ans ».
En conclusion, Mme Zniber, a souligné la position stratégique du Maroc en tant que porte d’entrée de l’Afrique. Selon elle, cette position du Maroc comme porte de l’Afrique «continue sous l’impulsion de Sa Majesté le roi Mohamed VI, à déployer des efforts colossaux pour créer un climat favorable aux affaires, qu’il s’agisse de soutenir l’investissement de soutenir l’investissement afin de promouvoir le développement humain pour lutter contre la pauvreté, l’exclusion ou des réformes institutionnelles, règlementaires et économiques ».