Forum MD Sahara : « les termes de l’échange ne sont pas favorables à l’Afrique »

Ce 4 mars 2023 s’est tenue à Dakhla, la 2ème édition du Forum MD Sahara sous le thème « Le Maroc en Afrique : Un choix royal pour un continent global et intégré ».

Lors de sa présentation qui a porté sur « La place de l’Afrique dans la nouvelle organisation des chaînes de valeur mondiales », M. Ali Mehrez chargé de mission Diaspora et Coordination au sein de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) a ouvert son propos par un extrait du message de Sa Majesté le Roi Mohamed VI a adressé aux participants du forum Crans Montana tenu à Dakhla en 2019, qui disait : « Il est possible que notre continent soit le lieu de beaucoup de promesses, il est certain qu’il est celui de tous les espoirs. Il est surtout au centre de l’échiquier mondial. Et relever les défis de l’Afrique, c’est agir sur les enjeux géostratégiques, internationaux et les changements en cours. Le temps de l’Afrique est arrivé. Ce siècle doit être le siècle de l’Afrique ».

Pour la concrétisation de cette vision royale et ainsi faire de ce siècle, le siècle de l’Afrique, M. Ali recommande que « l’Afrique et les africains doivent au préalable, biser les chaînes d’un paradoxe qui profite à tout le monde sauf les Africains ». Ce paradoxe, selon lui, consiste à constater la place prépondérante de l’Afrique en matière de ressources minières et de ressources naturelles dans le monde, avec souvent des positions monopolistiques. Ce paradoxe, M. Ali le formule à travers ce constat que « toutes les ressources quasiment partent d’ici et que notre place sur la carte des chaînes de valeur mondiale industrielle est dérisoire et n’est en rien proportionnelle ni convenable et ne sied pas à notre rang ».

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Ali Mehrez a regretté la triste et déplorable réalité qui fait qu’un planteur de cacao africain ne puisse s’offrir une tablette de chocolat puisque, selon lui, « les termes de l’échange ne sont pas favorables à l’Afrique ». Et pour mettre fin à une telle injustice, M. Ali se réfère à la désormais célèbre phrase de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ». Il estime que la raison pour laquelle l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique est qu’en « Afrique, nous avons tout ce qui manque ailleurs. Nous avons tous les ingrédients de la réussite. Nous avons et les ressources naturelles et les ressources humaines » car note-t-il « il n’est de ressources que de femmes et d’hommes ».

Et en termes de ressources humaines, M. Ali soutient que « l’Afrique brille par sa jeunesse et déborde d’énergie » et ajoute que « d’ici 2050, la moitié des humains qui verront le jour sur cette planète seront africains alors que d’autres se battent entre le marteau et l’enclume soit par le vieillissement démographique ou encore dans le déclin démographique ».

Pour qu’un industriel s’installe quelque part, note M. Ali, il cherche des ressources naturelles, un marché de consommation et de la main-d’œuvre. Or, rappelle-t-il, « En Afrique nous avons les ressources humaines, nous avons le marché de consommation, nous avons l’avenir devant nous ». Et ce sont des faits et que le Maroc, grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, s’est aujourd’hui imposé, dit M. Ali, comme « le premier exportateur de voitures particulières en Europe en terme de nombre et qu’il n’existe pas un seul avion civil commercial au niveau mondial qui ne vole sans les pièces « Made in Morocco » et « Made in Africa ».

Ali conclut son intervention en évoquant le potentiel qui découlera de la concrétisation de la zone de libre-échange continentale dans une Afrique qui a confiance en elle-même et en chacun de ses membres.

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