Résumé des dommages et du coût des émeutes en France (Agences)
Les émeutes qui secouent la France depuis une semaine, après la mort d’un adolescent tué par un policier le 27 juin, ont causé de nombreux dommages matériels et humains. Le gouvernement a fait état de 1105 bâtiments incendiés ou dégradés, dont des commissariats, des mairies, des écoles, des bureaux de poste, des commerces, des banques et des transports publics.
Voici un aperçu des dommages:
Le ministère français de l’Intérieur a comptabilisé 269 attaques contre des forces de l’ordre, selon un bilan arrêté mardi à 5h30 La région parisienne a également subi des attaques contre 36 postes de police municipale, ainsi que 18 mairies ou annexes de mairies, une crèche, un gymnase, deux maisons de quartier, trois maisons de la culture et deux médiathèques.
«Une soixantaine d’établissements scolaires ont été gravement endommagés, avec par exemple des départs d’incendies», dont «une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits», selon le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye.
Plus globalement, le ministère a recensé des dégradations dans 243 établissements. À l’heure actuelle, «on parle de dizaines de millions d’euros» de dommages, a estimé M. Ndiaye.
Près de 80 bureaux de poste «n’ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents», selon La Poste à l’AFP, avec «parfois» des dommages «très importants», puisque «certains établissements ont été incendiés entraînant la destruction des courriers et colis présents.
Lire aussi: [ Vidéos ] Émeutes en France: Malgré l’accalmie, la situation reste précaire
Sur les 7000 bureaux de poste, 150 ont été touchés et 80 distributeurs automatiques de billets de La Banque Postale «détruits».
Plus de 1000 commerces ont été soit vandalisés, soit agressés, soit incendiés, selon le ministère de l’Économie.
Une trentaine de commerces alimentaires notamment ont brûlé et «quelques dizaines de boutiques d’habillement ont été pillées ».
Une vingtaine de salles de sport liées à des enseignes ont été touchées et n’ont pas rouvert, le recensement est en cours pour les indépendants.
60 commerces d’équipement sportifs ont été pillés.
Une douzaine de magasins de bricolage ont été touchés, tout comme «quelques dizaines» d’établissements de restauration rapide.
Les principales cibles restent pour l’instant les débits de tabac: 436 buralistes ont été touchés, dont «les trois quarts ont été pillés et 10% totalement détruits», a précisé le ministère.
La Confédération des buralistes évalue le coût des dommages à plus de 15 millions d’euros.
Selon la Fédération bancaire française (FBF), 370 agences ont été touchées, dont 40% en Île-de-France (région parisienne). Parmi celles-ci, «80 ont été très fortement endommagées, voire détruites», indique un porte-parole de la FBF.
En tout 39 bus et une rame de tramway ont été brûlés depuis le 28 juin, a indiqué à l’AFP la région Île-de-France, qui chiffre le total des dommages à 16 millions d’euros.
L’opérateur Île-de-France Mobilités parle «d’au moins 20 millions d’euros de dommages» pour les transports publics dans la région.
5892 véhicules ont été incendiés sur toute la France, selon un décompte du ministère de l’Intérieur arrêté mardi à 5h30.
Selon la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, les 5800 sinistres pour le moment déclarés par des particuliers ou des professionnels devraient «coûter déjà au moins 280 millions» d’euros aux assureurs, alors que «plein» de sinistres n’ont pas encore été déclarés.
Le montant des dommages pour les entreprises seules a lui été évalué à «plus d’un milliard d’euros» par le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.