[ Vidéos ] Émeutes en France: Malgré l’accalmie, la situation reste précaire

Lors d’une visite à Reims, dans le nord-est de la France, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a révélé lundi 3 juillet que les autorités françaises ont procédé à l’interpellation de 3 200 individus au cours de cinq nuits d’émeutes consécutives, qui ont eu lieu entre le mardi 27 juin et le dimanche 2 juillet, suite à la mort tragique de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier. Il est intéressant de noter que 60 % de ces personnes arrêtées n’ont aucun antécédent judiciaire.

Une source proche de l’affaire a informé que le troisième occupant du véhicule conduit par le jeune Nahel, victime d’un tir fatal lors d’un contrôle routier à Nanterre, était interrogé par l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) en fin de matinée le 3 juillet 2023.

Des rassemblements de soutien ont débuté le 3 juillet 2023 à midi devant les mairies à travers la France, en réponse à l’attaque perpétrée contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Ces manifestations font suite aux émeutes qui ont éclaté dans tout le pays après la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre.
Ces violences, seraient dues, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, “au passé colonial” et au « racisme institutionnel » dans le pays. Il a également exprimé sa préoccupation quant à ces récents événements en France, soulignant qu’ils pourraient conduire à une oppression accrue des musulmans et des migrants.

Lors d’un échange téléphonique, Emmanuel Macron a rassuré le maire LR de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, dont le domicile a été violemment attaqué par une voiture bélier, en lui exprimant sa « confiance » et son « soutien ». Cette conversation a eu lieu lundi.

L’heure est au bilan

Le président du Medef a, quant à lui, dressé le premier bilan des dégâts causés par les émeutes s’élève à un milliard d’euros pour les entreprises. Environ 200 commerces ont été pillés, tandis que 250 bureaux de tabac et 300 agences bancaires ont été détruits.

Interrogée sur la légitimité d’une cagnotte mise en place pour soutenir la famille du policier suspecté d’avoir tué Nahel, et qui a déjà recueilli plus d’un million d’euros, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que c’était à la justice de se prononcer sur sa légalité. Néanmoins, elle a souligné que le fait qu’une personne proche de l’extrême droite ait lancé cette cagnotte ne contribue probablement pas à apaiser la situation.
Selon une première estimation publiée lundi par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité régionale des transports, les émeutes ont entraîné des dégâts d’au moins 20 millions d’euros pour les transports publics en Île-de-France.

La Première ministre Elisabeth Borne a confirmé en début de soirée que le dispositif de sécurité comprenant 45 000 policiers et gendarmes serait maintenu pour la nuit de lundi à mardi afin de faire face aux émeutes.
Suite à la fuite de données personnelles de 1.121 magistrats, y compris celle de l’actuelle ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, une plainte a été déposée lundi. Le ministère de la justice a expliqué à l’Agence France-Presse que cette fuite de données, revendiquée par le groupe de pirates informatiques KromSec, faisait implicitement référence aux violences urbaines qui ont secoué la France depuis près d’une semaine. Le ministère a précisé que les données étaient anciennes et que les serveurs du ministère de la justice n’avaient pas été ciblés par le piratage. Le groupe de pirates avait prévenu dimanche soir sur sa chaîne Telegram que la publication des données dépendrait de l’évolution des événements en France.

Dans le même contexte, la mosquée d’Auch dans le Gers a été vandalisée lundi, avec des inscriptions à caractère raciste, et des morceaux de saucisson ont été déposés à l’entrée du lieu de culte. Selon les dernières informations, une plainte sera déposée et les images de vidéosurveillance pourraient potentiellement aider à identifier les responsables de ces actes.

Par ailleurs, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu à la caserne Bessières, située dans le XVIIe arrondissement de Paris, où sont basés les membres de la Brigade anti-criminalité (BAC) nocturne de Paris. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était également présent lors de cette visite.

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