PAM et RNI : Nouvelle confrontation pour la présidence de la première Chambre
Le Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) a exigé le départ de Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants. Ce conflit fait suite à l’interdiction faite à plusieurs parlementaires d’assister à l’ouverture de la session législative, mais également à la controverse intense sur l’établissement d’une direction collégiale.
La lutte pour la présidence de la Chambre des représentants, opposant le PAM au RNI, aurait pu avoir des répercussions significatives sur l’alliance au sein de la majorité. Cette démarche représente un paradoxe par rapport à la logique de cohésion gouvernementale. Néanmoins, cette tension pourrait détériorer l’atmosphère de la coalition et mener à un repositionnement dans l’arène politique.
D’après certaines sources au sein de la Chambre des représentants, citées par les médias, la compétition pour la présidence n’est pas la cause du litige. En effet, la demande du PAM de destituer Rachid Talbi ne sous-entend pas le remplacement du RNI à la tête de la présidence de la Chambre des représentants.
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Avant l’ouverture de la session législative d’automne, présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le différend entre le PAM et Talbi Alami s’était intensifié. Le président de la chambre avait alors décidé d’interdire l’accès au parlement à certains parlementaires du PAM, y compris Ahmed Touizi, président du groupe parlementaire du PAM, sous prétexte de procédures judiciaires en cours.
De surcroît, cette interdiction a provoqué l’indignation d’Abdellatif Ouahbi, qui a porté ce différend à la connaissance du cabinet royal. Selon l’ex-secrétaire général du PAM, empêcher les parlementaires d’assister à la séance d’ouverture du Parlement constitue une atteinte à un principe de valeur constitutionnelle, notamment la présomption d’innocence. La situation s’est envenimée lorsque le président de la chambre a refusé d’intégrer des amendements proposés par les députés du PAM concernant les parlementaires faisant l’objet de poursuites judiciaires dans le règlement intérieur.
Dans cette même perspective, la direction du PAM semble incapable d’apaiser les tensions, car Fatima Ezzahra El Mansouri, coordinatrice de la gestion collégiale du Secrétariat général, n’a pas hésité à soumettre directement au chef de la coalition gouvernementale l’idée d’un changement à la présidence de la première Chambre, après avoir appris que Talbi Alami avait critiqué l’initiative du PAM d’établir une direction tripartite, la qualifiant d’aberration.