Changement de cap à Rabat : La mairie entre démission et nouvelles ambitions du RNI

Par Ayda Benyahia

Après une gestion largement critiquée comme « catastrophique », le Rassemblement National des Indépendants (RNI) entend conserver la présidence de la mairie de Rabat. En effet, une gestion longtemps perçue comme « autocratique » a poussé l’opposition, représentée par la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD), à exiger le départ massif de la maire de Rabat, Asmae Rhlalou, après des mois de critiques émanant des conseillers municipaux, y compris ceux de son propre parti. Finalement, la maire a opté pour la démission ce mercredi 28 février.

Certes, un chapitre se ferme, mais le RNI reste déterminé à ne pas céder la présidence de la mairie de Rabat. Il a même informé ses partenaires majoritaires au sein du Conseil de la ville, l’Istiqlal et le PAM, de sa décision.

Selon le journal Al Akhbar, dans son édition du 6 mars, une réunion de coordination a été organisée en début de semaine pour envisager des candidats potentiels à la succession d’Asmaa Rhlalou. Les élus du RNI ont convenu de soutenir le candidat choisi par la direction du parti.

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En attendant l’annonce du nouveau maire, Al Akhbar rappelle que la loi organique relative aux communes exige qu’un maire démissionnaire présente sa démission et nomme un intérimaire. La démission devient effective 15 jours après sa réception par le gouverneur. Jusqu’à l’élection d’un nouveau maire, l’ancien maire et son équipe géreront les affaires courantes pour garantir la continuité du service public.

D’ailleurs, la maire de Rabat a été fréquemment accusée d’arrogance et de prises de décisions unilatérales, notamment la nomination controversée de son mari comme avocat de la commune et la réintroduction du sabot à Rabat, malgré une interdiction de la Cour de cassation. De plus, l’attribution controversée de 10 millions de dirhams au Fonds spécial pour la gestion des effets du séisme d’Al Haouz sans l’accord préalable du Conseil a contribué à précipiter les événements, particulièrement après la demande d’explications du Wali.

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