Tanger, porte de l’Afrique et plateforme industrielle connectée au monde
En l’espace de dix ans, Tanger a réinventé sa stratégie de développement pour devenir la porte de l’Afrique et une plateforme industrielle connectée au monde, dans un pays des plus dynamiques de la région avec un taux de croissance de 5,7 pc du PIB en 2017, souligne dimanche le journal économique espagnol à grand tirage Cinco Dias.
Le progrès que connait le nord du Maroc n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat des politiques menées sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI visant le développement de cette région du Royaume et fondée notamment sur la réalisation de grandes infrastructures, ajoute la publication espagnole dans un reportage consacré à la ville du détroit et son essor industriel.
Cinco Dias a mis en avant, à cet égard, le complexe portuaire Tanger Med qui vient de fêter son dixième anniversaire et qui « est beaucoup plus qu’un port à l’autre rive du détroit de Gibraltar ».
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Le journal espagnol rappelle que le complexe portuaire Tanger Med est adossé à des plateformes industrielles regroupant les zones d’activités Tanger Free Zone, Tanger Automotive City, Renault Tanger Med, Tetouan Park et TetouanShore.
Cinco Dias souligne, dans ce contexte, que les entrepreneurs espagnols éprouvent une « tentation irrésistible » d’investir dans la région de Tanger, faisant savoir que 58 entreprises espagnoles se sont déjà installées dans cette zone du Royaume.
Le journal cite à titre d’exemple le groupe Antolin, spécialisé dans la fabrication de composants pour intérieur d’automobiles, la compagnie maritime Suardiaz, le groupe de transport routier de voyageurs Alsa et la société de fabrication de pales d’éoliennes Siemens Gamesa.
Le directeur général du groupe Antolin, Jesús Pascual Santos, a souligné que, « sur le plan industriel, le Maroc est l’un des pays les plus attractifs en Afrique, avec un PIB enregistrant une croissance soutenue, une stabilité politique, de bonnes infrastructures et une situation géostratégique favorisant le commerce l’Europe et l’Afrique ».
Cité par le journal, M. Santos a loué les efforts déployés par le Maroc pour attirer de plus en plus d’investisseurs étrangers, relevant que les investissements consentis par le groupe Antolin, installé au Maroc depuis 2005, ont donné lieu à une plateforme d’excellence qui tire profit de la croissance du marché automobile marocain, aussi bien local que celui à l’export.
Il a fait savoir que le groupe a créé au Maroc un centre qui fait partie du réseau de design d’Antolin à travers le monde et qui permet, grâce à l’utilisation des technologies les plus avancées, d’aider les clients dans le développement de leurs projets.
M. Santos a souligné, en outre, que les techniciens marocains travaillant dans ce centre « ont fait preuve d’une grande compétence professionnelle, en mettant au point les portières du modèle Renault Captur fabriqué en Espagne », ajoutant que l’objectif est d’améliorer leur formation en vue de disposer d’une main d’œuvre de plus en plus qualifiée et attirer des projets ayant une plusvalue technologique.
Le directeur général de Renault Maroc, Marc Nassif, a qualifié d’« excellent l’écosystème industriel » mis en place autour de l’usine de son groupe à Tanger, avec des groupes comme Antolin, situé à quelques kilomètres seulement de l’usine.
De son côté, le directeur général d’Alsa Maroc, Alberto Pérez, s’est félicité du succès de son groupe, implanté au Maroc depuis 1999, dans plusieurs villes du Royaume, grâce surtout à des services offerts aux standards internationaux et à la collaboration des autorités marocaines.
Le directeur général de Siemens Gamesa, Markus Tacke, a souligné que l’usine de Tanger est « fondamentale » pour le développement du groupe, ajoutant que sa construction obéit à une logique d’affaires.
Cité par le journal, M. Tacke a souligné que son groupe investit dans des pays offrant de grandes opportunités d’affaires, ajoutant que de telles opportunités « sont présentes plus que jamais aujourd’hui au Maroc »