L’engagement actif du Maroc en faveur du développement de l’Afrique salué lors d’une conférence au siège de la Sorbonne à Paris
L’engagement actif du Maroc en faveur du développement de l’Afrique, sur la base d’une approche inclusive et multidimensionnelle, a été salué par les participants à une conférence organisée samedi à l’université Paris I Panthéon Sorbonne.
Organisée par l’association Esma (Étudiants de Panthéon Sorbonne Pour les Mondes Africains), cette conférence a permis d’éclairer l’assistance, composée de nombreux étudiants de l’université mais aussi de professeurs et chercheurs, sur les liens séculaires qui ont toujours existé entre le Royaume et le continent africain et de jeter la lumière sur la coopération sud-sud novatrice menée depuis plusieurs années par le Maroc.
La vocation africaine du Maroc a pris une nouvelle dimension, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé à cet égard M. Saad Bendourou, ministre Conseiller à l’Ambassade du Maroc à Paris, après avoir retracé l’historique des relations du Royaume avec son prolongement africain sur les plans politique, économique, culturel et spirituel.
Cette vocation, a expliqué M. Bendourou, s’inscrit dans le cadre d’une vision à long terme qui s’appuie sur la coopération Sud-Sud et sur l’impératif du développement humain, dans l’établissement notamment de rapports économiques équitables justes et équilibrés.
Le Royaume apporte une contribution dynamique et novatrice à l’agenda africain et lui donne l’envergure internationale nécessaire, a-t-il ajouté en rappelant que les relations du Maroc avec l’Afrique ont toujours été riches, profondes, denses et variées.
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La politique africaine du Maroc est le reflet et la résultante de liens qui sont, eux-mêmes, le fruit d’une histoire riche et d’interactions multiples, a-t-il insisté en mettant en relief le rayonnement spirituel et culturel qui est celui du Maroc dans le Continent africain.
Lors de cette conférence, organisée un peu plus d’une année après le retour du Maroc à l’Union européenne (UA), Roger N’Gbama, chercheur à l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE) s’est déclaré, pour sa part, très admiratif de l’action menée par le Maroc pour «l’émergence» de l’Afrique, en lui apportant son expertise et son savoir-faire dans divers domaines.
Evoquant l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, N’Gbama a affirmé qu’il s’agit d’une opportunité et un défi pour l’intégration de la région, soulignant que le pragmatisme et le leadership du Maroc réussiront à dissiper les quelques réticences exprimées par certains pays quant à l’arrivée d’un «poids lourd» économique.
Il s’est dit également convaincu que l’avènement du Maroc dans cette communauté régionale ne manquera pas de motiver les pays et groupements régionaux à aller encore de l’avant sur la voie de l’édification de l’avenir.
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Abdelaziz Taki, chercheur et enseignant à l’Université Jean Moulin de Lyon, s’est attardé, quant à lui, sur les leviers d’émergence que le Maroc est en mesure d’apporter et de transférer à l’Afrique à travers notamment le développement humain. Cette expertise est essentielle pour l’Afrique et lui permettra de répondre aux défis majeurs que sont la formation des jeunes dans des domaines porteurs et l’employabilité, a-t-il affirmé.
Parmi les autres leviers cités par M. Taki figurent notamment la modernisation du secteur de l’agriculture, à travers l’expérience réussie du plan Maroc Vert, l’intégration industrielle (plan d’accélération industrielle), mais aussi le développement des énergies renouvelables ou encore des infrastructures et des transports, qui permettront de renforcer la connectivité du continent.
L’Afrique a besoin de tout ce savoir-faire pour booster son développement, a-t-il souligné en estimant que c’est là le cœur même de la coopération sud-sud. Plusieurs étudiants Marocains et originaires d’autres pays africains mais aussi Français sont intervenus par la suite pour interpeller les conférenciers sur des questions en rapport avec le sujet de la conférence, montrant ainsi tout leur enthousiasme et intérêt pour le modèle de développement proposé par le Maroc.
Composée d’étudiants passionnés par le continent africain, Esma, qui a organisé cette conférence, est une association multiculturelle et multidisciplinaire, crée récemment au sein de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, avec pour objectif de faire connaître l’Afrique dans sa pluralité, ses enjeux et ses cultures et de faire ainsi la promotion d’un continent dont l’imaginaire est encore trop largement frappé par des stéréotypes.
A travers la publication d’articles, le partage d’informations relatives à l’actualité, ou encore l’organisation d’événements allant des conférences aux sorties culturelles, Esma offre une plateforme étudiante à La Sorbonne pour enrichir les connaissances sur le continent africain.