Des approches basées sur les « faits » restent essentielles pour des politiques migratoires efficaces
Des approches basées sur les « faits » restent essentielles pour des politiques migratoires efficaces, a estimé, mercredi à New York, le président de la 72è Assemblée générale des Nations-Unies, Miroslav Lajcak.
Intervenant à l’ouverture d’une réunion informelle dans le cadre du processus préparatoire de la conférence internationale pour l’adoption d’un pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, M. Lajcak a tenu à souligner que la migration « ce n’est pas une idée; ce n’est pas une théorie; ce n’est pas une tendance; c’est un fait ».
« Et nous devons réagir en conséquence. Pas avec des idées ou des théories. Mais avec des faits, des données, des informations, et des preuves », a plaidé le président de l’AG.
En effet, pour lui, ce sont là les outils nécessaires qui permettent de « mieux comprendre la migration ».
Ces outils « nous disent comment et où, et pourquoi, ça arrive. Ils aident à signaler à la fois les opportunités et les risques qu’elle crée. Et ils nous permettent de développer des politiques efficaces et ciblées en réponse » aux phénomènes migratoires, a expliqué le président de l’Assemblée générale.
Mardi, le premier de six rounds de négociations d’un pacte mondial sur une migration sûre, ordonnée et régulière a été lancé à l’Assemblée générale de l’ONU, en vue d’aboutir à un texte qui sera signé, en décembre prochain, lors d’une conférence internationale prévue au Maroc.
>>Lire aussi : Ethiopie: des restrictions imposées durant l’état d’urgence pour une durée de six mois
Ce pacte, non-contraignant, est composé de 22 engagements visant à ce que les migrants, qu’ils recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée.
Les négociations autour de ces engagements seront tenues au siège des Nations-Unies à New York, à raison d’un round par mois, jusqu’à juillet. La signature du texte résultant de ces discussions sera faite formellement les 10 et 11 décembre prochain à Marrakech.
Le pacte s’inspire du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et du Programme d’action d’Addis-Abeba, ainsi que de la Déclaration du Dialogue de haut-niveau sur les migrations internationales et le développement adoptée en octobre 2013.
Il souligne que la migration a toujours fait partie de l’expérience humaine à travers l’histoire, appelant les Etats membres à reconnaître qu’elle « peut être une source de prospérité, d’innovation et de développement durable dans notre monde globalisé ».
La version initiale de ce pacte, rendue publique début février, et partant du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration, met en avant la nécessité d’une « approche globale pour optimiser les avantages de la migration ».
Elle promet, en outre, de « permettre aux migrants de devenir des membres à part entière de nos sociétés », mettre en lumière leurs contributions et promouvoir l’inclusion et la cohésion sociale.