Pour s’industrialiser, l’Afrique doit tirer parti des nouvelles technologies
Les nouvelles technologies peuvent fournir des opportunités au contient africain afin de réussir son industrialisation, a relevé, mercredi à Busan, le vice-ministre et ministre de la Stratégie et des finances de la Corée du sud, Dong Yeon Kim.
« L’Afrique est bien placée pour tirer parti des nouvelles technologies eu égard à ses facteurs structurels favorables », a souligné M. Dong Yeon Kim qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture officielle des Assemblées annuelles 2018 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Plus de la moitié de la population africaine a moins de 19 ans, a-t-il poursuivi, estimant qu’avec une meilleure éducation-formation, cette jeune génération peut conduire la transformation économique du continent.
« Dans ce contexte, il est encourageant de voir que la base de consommation numérique de l’Afrique se développe rapidement et le nombre d’utilisateurs de smartphones dépassera 700 millions d’ici 2020 », a soutenu M. Dong Yeon Kim, faisant part de son souhait que ces facteurs puissent conduire les pays africains à atteindre les « Miracles du désert », comparables au « Miracle sur la rivière Han » que la Corée du sud a réalisé au cours de son développement.
Le ministre coréen s’est, par la suite, penché sur le domaine des infrastructures intelligentes qui peuvent, selon lui, fournir une solution innovante aux déficits de l’Afrique en termes de routes, des aéroports et des ports.
« Cela permet une utilisation optimale des ressources et peut même remplacer l’infrastructure traditionnelle », a-t-il expliqué, faisant remarquer que le continent africain produit déjà des résultats substantiels dans ce domaine, le cas du Rwanda où le premier port-drone au monde sera construit pour fournir les nécessités de base aux personnes dans le besoin, et la technologie de la ferme intelligente qui, adoptée par 200.000 agriculteurs en Tanzanie, a permis une augmentation de 30% de leur production de riz.
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Par ailleurs, M. Dong Yeon Kim s’est félicité des relations Afrique-Corée du Sud qui datent de loin, citant une ancienne carte, baptisée « Gangnido », dessinée par les coréens il y a 600 ans et qui comprend l’Afrique.
Cette carte retrace également « les marques de certains endroits spécifiques, comme le Nil, le désert et Anfa, qui est le nom original de la ville de Casablanca au Maroc », a-t-il noté.
Tenues sous le thème « accélérer l’industrialisation de l’Afrique », ces Assemblées, qui réunissent les gouverneurs des banques centrales des 54 pays membres régionaux et de 26 pays membres non régionaux de la BAD, constituent un rendez-vous incontournable pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias du continent africain et d’ailleurs, pour débattre des questions clés du développement de l’Afrique.
L’accélération de l’industrialisation de l’Afrique est l’une des cinq priorités stratégiques (High 5) de la BAD, les quatre autres étant « Electrifier l’Afrique », « Nourrir l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ». Le thème retenu cette année traduit la volonté des pays africains à s’engager dans un processus qui favorise la transformation structurelle de leur économie.