France : Griveaux balaye les accusations de dons déguisés à Macron

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a balayé jeudi les allégations sur de possibles dons déguisés octroyés à Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, faisant valoir que les comptes du candidat d’En Marche avaient été validés par l’instance nationale de contrôle.

Selon Radio France, le chef de l’Etat aurait bénéficié d’importantes ristournes pendant sa campagne présidentielle de 2017 lors de réservations de salles notamment, au théâtre Antoine, à la Bellevilloise ou encore sur une péniche à Lyon.

Ces ristournes, précise la radio, iraient à l’encontre de l’article L52-8 du code électoral qui interdit aux personnes morales de participer au financement de la campagne électorale d’un candidat, « en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués ».

Ces nouvelles révélations font écho à celles publiées en avril par Mediapart qui affirmait que le candidat aurait bénéficié de « cadeaux » accordés par la société GL Events, dirigée par un proche de l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.

Interrogé sur France Inter sur ces nouvelles informations, Benjamin Griveaux a rappelé que la Commission nationale des comptes de campagne avait « validé les comptes d’Emmanuel Macron ».

Ces comptes « ont été ceux parmi les gros candidats les moins réformés, puisqu’il y a 120.00 euros de réformation », a-t-il dit. « C’est important donc que vous y consacriez une matinée mais comme Jean-Luc Mélenchon, lui, a eu 450.000 euros de réformation je vous propose que proportionnellement vous y consacriez deux jours et que Marine Le Pen à 870.000 euros je crains que vous n’ayez à passer la semaine avec madame Le Pen, je vous souhaite bon courage », a-t-il ajouté.

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ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE SUR MELENCHON

Sur BFM TV, le député socialiste et ancien trésorier de la campagne de Benoît Hamon, Régis Juanico, a évoqué un possible cas de conflit d’intérêt.

« Il y a nécessité à investiguer plus en avant et à vérifier que cela correspondait bien à des remises commerciales légales et pas à des avantages consentis dont on pourrait tirer profit après en terme de contrepartie », a-t-il dit. « Ça s’appelle le conflit d’intérêt ».

Après les premières révélations de Mediapart en avril, la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait jugé « acceptables » ces remises obtenues et estimé qu’elles ne constituaient « pas des participations illicites au financement » de la campagne.

Selon les données publiées en août 2017 par la CNCCFP, Emmanuel Macron a le plus dépensé pendant la campagne, avec 16,6 millions d’euros de dépenses, loin toutefois du maximum autorisé par la loi pour un candidat accédant au second tour (22,5 millions d’euros.)

La CNCCFP a fait savoir fin mai qu’elle s’interrogeait sur les liens entre des prestataires de service et l’équipe de campagne d’un autre candidat, Jean-Luc Mélenchon. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris afin de « procéder à des vérifications sur une éventuelle violation » .

« Mes comptes sont clairs, je suis sûr de mon fait, de l’honnêteté de mes comptes, je n’ai rien à cacher ni à regretter », a déclaré le député des Bouches-du-Rhône dans une note sur son blog diffusée jeudi. « Ce n’est pas le cas de mon adversaire » Emmanuel Macron

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