Appel à faire de la lutte contre la corruption une réalité tangible en Afrique
Le Secrétaire général des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-Afrique), Jean-Pierre Elong Mbassi, a appelé vendredi, à Marrakech, à faire de la lutte contre la corruption une réalité tangible dans les pratiques et comportements en Afrique.
Intervenant à un Side event portant sur « la transparence, l’intégrité et la lutte contre la corruption : une exigence clé pour la réalisation du développement durable » dans le cadre du Forum des Nations-Unies pour le service public, M. Elong Mbassi a mis l’accent sur la nécessité de se pencher de manière effective sur les moyens à même de venir à bout de ce fléau qui ronge le continent africain.
La participation à ce forum doit s’accompagner d’engagements des pays pour éradiquer ce fléau, qui rend l’Afrique incapable de réaliser le développement escompté, a-t-il estimé, relevant une prise en conscience des dangers de la corruption sur les sociétés étant donné que la plupart des pays ont criminalisé la corruption, un fléau qui sape les efforts consentis pour réaliser le développement, la prospérité et donne une mauvaise image aux générations montantes.
Dans ce contexte, M. Mbassi a tenu à rappeler que l’Union africaine (UA) a fait de l’année 2018 celle de la lutte contre la corruption dans le continent, qualifiant cette démarche de « sage » étant donné qu’elle change les stéréotypes sur l’Afrique en tant que continent rongé par la corruption.
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Le ministre ougandais de la Fonction publique, Wilson Muruli Mukasa a estimé pour sa part, que la corruption est une question très complexe, reconnaissant toutefois la forte volonté des pays africains pour éradiquer ce fléau. Il a en outre, indiqué que ce forum représente une occasion pour le partage des expériences et les best-practices pour lutter contre la corruption.
Cet atelier a été marqué par la signature de deux conventions-cadre de partenariat entre les CGLU-Afrique d’une part et le Ghana Institute of Management and public administration (GIMPA) et l’Agence nationale pour le service public et les innovations sociales (ASAN) de la République d’Azerbaïdjan d’autre part.
La première convention vise à faire du GIMPA un incubateur de l’Académie africaine des collectivités locales créée pour améliorer et hisser le professionnalisme des cadres des collectivités territoriales de l’Afrique, alors que le deuxième mémorandum d’entente a pour objectifs de tirer profit de l’expérience de l’ASAN, qui est considérée comme un centre pionnier dans le domaine des services au niveau des pays en développement par son adoption du système du Guichet unique, une expérience unique en son genre.