La Colombie n’acceptera « ni chantage ni intimidation » de la part des groupes armés
Le nouveau président colombien, Ivan Duque, investi dans ses fonctions la semaine dernière, a indiqué que son Gouvernement n’acceptera « ni chantage ni intimidation » de la part des groupes armés, au lendemain de l’enlèvement de plusieurs personnes par la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN).
« Nous n’allons accepter aucun chantage ni intimidation« , a déclaré Duque lors d’une « cérémonie de reconnaissance » pour les Forces armées, organisée mardi à Bogotá, en présence du ministre de la Défense, Guillermo Botero. Il a, à ce sujet, critiqué la guérilla de l’ELN, sans la mentionner directement, l’accusant de vouloir « intimider le pays » en maintenant ses « actions délictueuses » et en affirmant en même temps sa volonté de sceller un accord de cessez-le-feu bilatéral.
« Certaines parties veulent intimider le pays affirmant qu’elles veulent parvenir à un cessez-le-feu bilatéral alors qu’elles se livrent à des actes déplorables« , a indiqué le chef d’État colombien. Évoquant l’enlèvement récemment de neuf personnes par l’ELN, Duque a exprimé l’espoir de les voir libérées dans les prochains jours avec la médiation du Comité international de la Croix rouge.
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Six personnes, trois policiers, un militaire et deux civils, ont été enlevées, le 03 août, alors qu’elles se déplaçaient à bord d’une embarcation sur le fleuve Arquia (ouest) pour se rendre de Vidri, dans le département d’Antioquia, à Quibdo, chef-lieu du département de Choco (ouest).
Jeudi dernier, trois soldats ont été kidnappés alors qu’ils se déplaçaient à bord d’un taxi à Tame, dans le département d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela. Ces incidents interviennent au lendemain du 6è round de négociations tenu à La Havane (Cuba) entre le gouvernement colombien et l’ELN, à l’issue duquel les deux parties n’ont pas réussi à parvenir à un accord de cessez-le-feu bilatéral pour avancer vers la conclusion d’un accord de paix définitif.
Selon des estimations de la presse colombienne, la guérilla de l’ELN disposerait de 1.800 à 1.500 combattants.