La Chine refuse que le conflit Rohingya soit internationalisé
La question des Rohingyas ne devrait pas être compliquée, élargie ou « internationalisée« , a déclaré un haut diplomate chinois.
Les Nations Unies s’apprêtent à mettre en place un organe chargé de récolter des preuves des violations des droits de l’homme au Myanmar.
Le Conseil des droits de l’homme des États-Unis a voté, jeudi, pour la création de cet organe, qui se penchera également sur un éventuel génocide dans l’État de Rakhine, dans l’ouest du Myanmar.
La Chine, les Philippines et le Burundi font partie des pays qui ont voté contre ce mouvement, dont les partisans ont déclaré qu’il était soutenu par plus de 100 pays.
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Le gouvernement chinois a aidé au blocage d’une résolution sur la crise au Conseil de sécurité des États-Unis. Beijing et Myanmar entretiennent d’étroites relations : ils soutiennent ce que les birmans appellent une opération légitime de contre insurrection à Rakhine. L’ONU s’est récemment insurgée contre le sort réservé à la communauté Rohingyas en qualifiant les actions de Myanmar de « nettoyage ethnique ».
De son côté, Myanmar rejette ces accusations, blâmant les Rohingyas qu’ils qualifient de « terroristes ». «La question de l’État Rakhine est essentiellement une question entre le Myanmar et le Bangladesh. La Chine n’approuve pas la complication, l’expansion ou l’internationalisation de cette question », a déclaré un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères publié vendredi.
«La communauté internationale, y compris les Nations Unies, peut également jouer un rôle constructif à cet égard», a déclaré le diplomate.
Une réunion s’est tenue en marge du sommet des Nations Unies à laquelle le Secrétaire générale, Antonio Guterres, assiste afin de trouver une solution à la question des Rohingyas.
Abdellah Chbani