En pleine crise, Toshiba supprime 7.000 emplois
Toshiba a annoncé jeudi qu’elle va se passer de 5% de ses effectifs et liquider ou cesser des filiales, dans le cadre d’un plan de restructuration destiné à atténuer les crises internes dont souffre le conglomérat industriel japonais depuis quelques années.
Si Toshiba a dévoilé des résultats à première vue positifs, avec un bénéfice net record de 1.082 milliards de yens (8,3 milliards d’euros) entre avril et septembre, il s’agit d’un résultat entièrement dû à une entrée d’argent exceptionnelle issue de la vente de la lucrative filiale de puces-mémoires Toshiba Memory.
Hormis cette transaction juteuse, le groupe, plongé dans une cascade de crises, négocie désormais sa survie et a pour principal souci de limiter les risques pesant sur son avenir. C’est ainsi que le fabriquant mythique de matériel électronique et informatique a abandonné son projet d’énergie nucléaire hors du Japon et vendu à son compatriote Sharp sa division de PC qui avait longtemps constitué sa marque de fabrique.
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« Si on regarde les 20-30 ans à venir, va se poursuivre la révolution des technologies matérielles (appareils et composants) et immatérielles (de l’internet) et nous devons davantage accentuer notre R&D dans ces domaines« , a déclaré lors d’une conférence de presse le PDG de Toshiba, Nobuaki Kurumatani, en poste depuis avril.
La restructuration est l’autre axe majeur de la stratégie du groupe. Est prévue ainsi la suppression en cinq ans de quelque 7.000 emplois sur les 140.000 que compte Toshiba et la réduction de 25% du nombre de ses filiales au Japon et à l’étranger.
« Ma mission est de consolider le groupe puis d’assurer sa croissance, je veux réaliser une croissance organique« , a souligné Kurumatani. Jeudi, l’action de Toshiba à la Bourse de Tokyo s’est envolée de 12,68% à 3.775 yens à la clôture.