Pacte mondial sur les migrations, M. Bourita salue un acte de souveraineté
Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières est un acte de souveraineté, a souligné, lundi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita.
« Si certains pensent que le multilatéralisme concurrence la souveraineté, nous démontrons aujourd’hui que ce pacte est dans son essence même un acte de souveraineté, il en est l’outil et la preuve de sa résilience », a relevé M. Bourita à l’ouverture de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur les migrations (10-11 décembre).
Selon le ministre, « ce multilatéralisme reste l’ultime langage du dialogue et de la coopération face aux défis globaux la migration. Il ne s’agit pas d’une affaire d’un pays, d’une région ou d’un continent, c’est un phénomène qui touche l’Afrique comme l’Europe ou l’Amérique et qui interpelle chacun d’une manière différente, mais la différence ne signifie nullement l’indifférence ».
« Aujourd’hui notre responsabilité est partagée, nous sommes incontournables les uns pour les autres, nous avons fait la preuve de flexibilité en optant pour un cadre multilatéral global pour incarner cette conscience à travers l’adoption éminente du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », a-t-il indiqué.
Il a, dans ce sens, mis en avant les efforts « colossaux » déployés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, saluant l’engagement fort et sérieux du Royaume pour parvenir à un consensus mondial autour de la question migratoire.
Le Maroc ne ménage aucun effort en tant qu’acteur agissant sur la scène internationale et leader en matière de migration, a-t-il relevé, notant que le Royaume a veillé à introduire ces principes au sein de l’Agenda africain sur la migration basés notamment sur la responsabilité commune, l’approche positive de la question migratoire et la lutte contre les réseaux de migration clandestine et de traite d’êtres humains.
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Cette conférence historique est le couronnement d’un long processus qui a commencé en 2016 avec l’adoption par les Nations Unies de la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants. Il s’agit d’une conférence d’engagement face aux défis de la migration et de l’action ferme au service des Etats et des droits des migrants, a-t-il ajouté.
Élu président de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial sur les migrations, M. Bourita s’est félicité, à cette occasion, de la confiance placée en lui par la communauté internationale.
La conférence intergouvernementale sur la migration, qui a débuté ses travaux lundi à Marrakech, a été sanctionnée par l’adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Cette manifestation de grande envergure connait la participation d’au moins 150 États membres. Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants prennent part aux discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.
Approuvé le 13 juillet dernier par les Etats membres sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Pacte mondial sur les migrations a été salué comme « une réalisation importante » et un document complet visant à mieux gérer les migrations internationales, à relever leurs défis et à renforcer les droits des migrants tout en contribuant au développement durable.