Maimouna N’daiaye, une icône africaine honorée au 21è FCAK
La comédienne et réalisatrice burkinabè, Maimouna N’daiaye, a reçu un vibrant hommage en marge de la cérémonie d’ouverture de la 21ème édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK).
Vêtue d’une belle robe jaune, c’est en arborant son plus beau sourire que l’actrice s’est présentée devant un public en ovation pour recevoir des mains du président de la Fondation du Festival du cinéma africain de Khouribga (FFCAK), Noureddine Sail, un trophée en hommage à sa carrière prolifique.
Née en France, l’artiste incarne le prototype de la panafricaine accomplie puisqu’elle a grandi en Guinée, avant de transiter par la Côte-d’Ivoire et de s’installer au Burkina-Faso, son pays d’origine.
En 1996, Maymouna se lance en Côte d’Ivoire dans la réalisation de films documentaires. Entre 1999 et 2004 elle déambulera caméra au poing pour dresser le portrait de personnes ordinaires prises dans la tourmente d’un pays secoué par une succession de drames.
Les heures de rush issues de cette expérience, tant humaine qu’artistique, permettront de produire la série « Tranches de vie », quatre court-métrages présentés au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Également une brillante actrice, Maimouna décrochera le rôle principal du film « L’œil du cyclone » de Sékou Traoré, oeuvre qui remporta l’étalon de bronze au FESPACO 2015 et qui lui valu le prix de la meilleure interprétation féminine au FCAK, au Cameroun, en Tunisie, au Burundi, au Congo, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
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Dans une déclaration en marge de la cérémonie d’ouverture, Maimouna a confié à la MAP être « aux anges », se disant heureuse et ravie d’avoir reçu cet hommage du Festival du cinéma africain de Khouribga et du Maroc.
« Mon rêve serait de pouvoir faire des films avec un réalisateur marocain et des acteurs marocains », a-t-elle ajouté tout en formulant le vœu de voir les réalisateurs du Royaume tourner leurs productions dans différents pays du continent.
« Vive le Festival de Khouribga », a conclu tout sourire l’actrice qui émerveille les cinéphiles par sa capacité à adapter son jeu aux différents rôles qu’elle interprète.
Artiste au grand cœur, Maimouna N’Diaye, qui faisait partie du jury de l’édition 2016 du FCAK, est également fondatrice de l’Association Maymouni qui vient en aide aux enfants trisomiques, autistes ou qui souffrent de troubles du comportement.
La 21è édition du FCAK (15-22 décembre), placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, met en compétition 15 films réalisés par des cinéastes de 14 pays africains et produits entre 2017 et 2018 pour tenter de décrocher le Grand Prix »Ousmane Sembène ».
Cette grand-messe du cinéma africain, organisée annuellement depuis la création de la FFCAK, a pour objectif de faire connaître le Royaume, ses spécificités, ses potentialités en matière de cinéma et son interaction avec le cinéma des pays de l’Afrique. Le festival œuvre également à la promotion de la culture et de l’industrie cinématographiques africaines, outre la création d’espace de dialogue, de communication et d’échange d’expériences entre les cinéastes du continent.