Burkina Faso: liberté provisoire d’un colonel de l’armée poursuivi pour « tentative de déstabilisation »

Le lieutenant-colonel burkinabè, Emmanuel Zoungrana, écroué depuis un an pour des faits présumés de « tentative de déstabilisation des institutions », a été remis en liberté provisoire jeudi, ont indiqué son avocat et des médias locaux.

« A la date du 28 décembre, le juge d’instruction » du « tribunal militaire de Ouagadougou a rendu une ordonnance aux fins de liberté provisoire pour des raisons de santé », a déclaré à des médias l’avocat de M. Zoungrana, Me Paul Kéré.

Le juge a « donné mainlevée du mandat de dépôt » pris contre le lieutenant-colonel Zoungrana le 29 décembre 2022, incarcéré depuis lors à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) pour des faits présumés de « tentative de déstabilisation des institutions », a-t-il ajouté.

Il a également décidé de son « placement sous contrôle judiciaire dans une résidence » à Ouagadougou dont « il ne doit s’absenter que sur autorisation expresse du juge d’instruction ».

Selon des sources judiciaires, cette liberté provisoire serait motivée par des questions de santé qui recommandent qu’il soit tenu hors du milieu carcéral.

« En raison de son état de santé, une personne de son choix sera autorisée a résider sur place avec lui », indique le juge dans l’ordonnance, qui interdit en outre « la détention et l’utilisation de tout appareil de communication dans la résidence ».

Le lieutenant-colonel Zoungrana avait été interpellé une première fois le 14 janvier 2022 et incarcéré pour « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat », « détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».

Il avait été remis en liberté provisoire une première fois le 15 décembre de la même année, avant d’être interpellé de nouveau quelques jours après.

Avec MAP

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