Le budget de 2019 est en passe d’être adopté
Saad Bouzrou
Remis au parlement le 19 octobre, le projet de loi de finances 2019 est en passe d’être adopté. La chambre des représentants vient de commencer l’examen du projet en deuxième lecture, après avoir été adopté par la chambre des conseillers la semaine dernière.
Le premier budget de Mohamed Benchaâboun, nommé il y a quelques moins seulement au poste de ministre de l’économie et des finances a subi pas mal d’amendements de la part des conseillers malgré sa validation en première lecture par la chambre basse.
Le PLF qui table sur un taux de croissance de 3,2% et un déficit budgétaire de 3,3% a fait l’objet d’une révision concernant la taxation des boissons sucrées, gazeuses ou non, alors que les députés étaient les initiateurs de cette mesure en première lecture.
L’augmentation de la taxe, et en conséquence la hausse des prix de ces boissons, a pour but de dissuader les marocains à consommer les plus sucrées d’entre elles. En effet, le nouveau taux de taxation est prévu en fonction du contenu en sucre et s’applique aux boissons contenant plus de 5g/100 ml. Pour ces dernières, la TIC (taxe intérieure de consommation) passera de 30 DH/100 litres à 45 DH et une TVA de 7% s’appliquera également.
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Il faut dire que cette décision visant à augmenter de la TIC a suscité de nombreuses réactions, et il semble que le lobby des industries du soda aurait mis la pression sur les conseillers en les alertant sur les conséquences périlleuses de cette mesure sur le secteur de l’emploi.
Reste à savoir maintenant la réaction des députés de la première chambre. Vont-ils approuver à leur tour ces amendements et conforter la position du ministre de l’économie qui l’avait toléré ou bien se contenteront-ils de la première version du projet ? En tout cas l’essentiel du travail a été fait en première lecture.
Ce projet, élaboré conformément aux Hautes instructions royales contenues dans les discours du Trône et de la Révolution du Roi et du peuple, s’articule autour de quatre grands axes visant à donner la priorité aux politiques sociales particulièrement dans les domaines de l’enseignement, la santé et l’emploi, et à stimuler l’investissement privé à travers l’adoption rapide de la nouvelle charte de l’investissement, la mise en œuvre de la réforme des Centres Régionaux d’Investissements, l’amélioration du climat des affaires et l’appui aux entreprises, particulièrement les PME.
C’est donc le bout du chemin pour une loi très attendue en raison de ses mesures sociales.