Le Maroc et la France s’engagent sur un nouveau paradigme économique

La France et le Maroc se dirigent vers une ère de coopération économique bilatérale qui va structurer les relations futures entre les deux pays, basée sur des fondations fortes et solides, résistant aux aléas de la politique internationale. Cette coopération économique sera le fil d’ariane du renforcement des relations futures entre le Maroc et la France.

Après une période en eaux troubles, les relations franco-marocaines se sont apaisées, une nouvelle ère basée sur des relations cordiales s’annonce entre les deux nations, le volet économique est le fer de lance de cette coopération bilatérale. En effet, un nouveau paradigme pour la relation économique France et Maroc se dessine sous les meilleurs auspices.

Le patron de la CGEM, Chakib Alj a déclaré : « Le changement prendra en considération un ordre économique mondial en perpétuelle transformation ayant entraîné des chocs énergétiques et alimentaire, nous imposant à tous, de se réinventer et de réduire nos dépendances, de manière agile » Par cette déclaration, le patron de la CGEM souligne que ce partenariat dépasse le cadre strict des relations bilatérales pour s’insérer dans la perspective de la verticale des deux continents.

Par ailleurs, le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, Mohamed Benchaâboun a déclaré : « nos économies ont besoin d’une relance rigoureuse après autant d’années de croissance molle. Cela passe par l’innovation, par l’amélioration de la compétitivité et par la conquête de nouveaux marchés, l’accélération de l’investissement et une participation beaucoup plus forte du secteur privé » Ces propos placent le Maroc comme un hub entre l’Europe et l’Afrique, porte d’entrée sur le continent africain, où la population est estimée à 1 milliard de consommateurs, le Royaume jouit d’une certaine stabilité institutionnelle et macro-économique, avec un positionnement permettant aux entreprises internationales, d’adresser marché immédiat de près de 450 millions de consommateurs en Afrique de l’Ouest et de près de 1 milliard de consommateurs sur l’ensemble du continent.

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Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances, a déclaré : « A partir du Maroc et seulement à partir du Maroc, il est possible non seulement de bénéficier d’un cadre légal et fiscal attractif, d’infrastructures aux meilleurs standards internationaux, mais également de s’appuyer sur un écosystème financier et de services assurant un spectre complet pour tous ceux qui voudraient se développer en Afrique. Cela n’est possible sans une étroite collaboration entre nos secteurs privés. » en effet, ces propos étayent que les secteurs privés des deux pays ont des caractéristiques communes, même une culture commune, permettant d’envisager des partenariats très étroits pour se positionner sur des projets à forte valeur ajoutée.

Coopération économique et sociale bilatérale

Par ailleurs, les progrès économiques et sociaux du Maroc en vertu de la collaboration fructueuse avec la France s’avèrent nécessaire pour relever les défis mondiaux, grâce aux réformes majeures que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initiées, le Royaume connaît une période de progrès économique et sociale importante. En effet, l’avenir du Maroc est envisagé de façon sûre et sereine, et cela nous permettra de nous projeter non seulement comme l’un des moteurs économiques du continent africain, mais également comme un ambassadeur du co-développement.

Le Maroc a progressé sur tous les plans et continue de se transformer, comme le souligne le vaste programme de généralisation de la protection sociale initié par le Roi Mohammed VI. Cette réforme en profondeur des allocations familiales par le lancement des aides sociales directes, ou encore la mise à niveau du secteur de la santé qui mobilisera un volume d’investissement colossal.

Le Royaume entame sa grande transition de pays à revenu intermédiaire vers celui d’émergent. Sur le plan économique, les trajectoires du Maroc avec la France présentent des similitudes. En effet, ces deux nations traversent des périodes de transformation exigeant de l’innovation, de la créativité et de la collaboration. De plus, le Maroc fait face à des défis mondiaux majeurs comme la transition énergétique, la lutte contre le réchauffement climatique et la mobilité durable. Les réponses à ces défis détermineront le bien-être des générations futures, et notre capacité à surmonter ces défis dépendra également du niveau de collaboration et du renouveau de notre partenariat commun sur des bases équilibrées et mutuellement bénéfiques.

Un travail titanesque attend aussi bien la France que le Maroc pour réussir ces transformations, au niveau conjoncturel, les deux nations devront organiser des évènements d’ampleur internationale, les Jeux Olympiques 2024 à Paris, et la Coupe du Monde 2030 au Maroc.

Implantation des entreprises françaises au Maroc

Les entreprises françaises sont bien implantées dans le tissu économique marocain, en effet, le Royaume accueille pratiquement toutes les entreprises du CAC40 et près de 1300 filiales de sociétés françaises. Ce qui en fait la première destination des investissements français en Afrique, représentant 20% du total des investissements en capital sur le continent. Opérant dans divers secteurs, des télécommunications à l’industrie automobile en passant par les énergies renouvelables. Ces entreprises jouent un rôle crucial dans notre économie et représentent un pont essentiel entre nos le Maroc et la France.

Par ailleurs, la France est une destination très demandée pour les investissements marocains à l’étranger : le stock des investissements directs marocains en France est de passé de 372 millions d’euros à 1,8 milliards d’euros entre 2015 et 2022. Le potentiel de croissance est grand. On pourrait envisager de nouvelles collaborations sur des initiatives économiques axées sur l’avenir, et répondant aux enjeux mondiaux actuels.

Il existe un domaine où le Royaume a fait des avancées très importantes, c’est le développement des énergies renouvelables, notamment dans le solaire et ses autres projets d’énergie éolienne. La France est pionnière dans les technologies vertes, et pourrait apporter son expertise au Maroc pour renforcer ces efforts. De plus, la transformation digitale offre des opportunités pour la création de start-up et l’innovation, permettant aux 2 pays de travailler ensemble pour stimuler l’économie numérique.

La mobilité durable représente un autre secteur où les visions du Maroc et de la France se rejoignent, avec des initiatives communes pour promouvoir des transports respectueux de l’environnement et réduire leur empreinte carbone. Ces collaborations pourraient, par ailleurs, contribuer à la croissance économique des deux pays mais également avoir un impact positif sur l’Afrique et le reste du monde. L’Afrique représente le fil d’ariane de cette politique bilatérale Maroc et France.

Les trois pistes d’actions proposées par le patron du Fonds Mohammed VI

Mohamed Benchaâboun explique en premier lieu que la solution serait de mettre en place de nouveaux mécanismes financiers et non financiers à l’adresse des entreprises marocaines et françaises, mais de taille moyenne et intermédiaire pour lesquelles le potentiel de développement à partir du Maroc est jugé considérable. Ces nouveaux mécanismes utilisés à grande échelle, pourraient avoir un impact significatif sur la densification des relations entre la France et le Maroc, et tirer le meilleur parti des points de force et leviers de compétitivité de chaque pays.

En second lieu, l’émergence de startups et d’entreprises innovantes qui se déploieraient au Maroc et en France constitue une seconde piste. Surtout que la France est aujourd’hui le premier pays de l’Union européenne en termes de levée de fonds pour les startups alors que la nouvelle priorité du Fonds Mohammed VI porte sur la mise en place de fonds spécialisés pour les startups visant à fournir une offre de financement adaptée à leurs spécificités.

Enfin la troisième piste évoquée, est d’encourager et accompagner l’intégration du Maroc dans la nouvelle distribution des chaînes de valeur, en mettant en avant des concepts de compétitivité partagée et de colocalisation.

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