OFPPT: 1.000 places pédagogiques réservées annuellement aux africains
L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) réserve chaque année 1.000 places pédagogiques aux stagiaires africains, une action qui bénéficie du soutien de la Banque islamique du développement (BID), a indiqué vendredi à Dakhla le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi.
Intervenant à l’ouverture du premier Forum africain sur la formation professionnelle organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI avec comme thème « gouvernance des systèmes de formation professionnelle au service de l’employabilité et de la compétitivité en Afrique », M. Amzazi a souligné que l’OFPPT, principal opérateur public de la formation professionnelle, s’est engagé auprès des pays africains pour la mise à niveau de leur dispositif de formation professionnelle, précisant que plus de 54 accords ont été conclus en la matière, incluant notamment le diagnostic des systèmes de formation, l’accompagnement à la mise à niveau des dispositifs de formation, l’ingénierie de la formation initiale et continue ou encore la formation des formateurs, des cadres et du personnel technico-pédagogique.
Le Royaume contribue également à la mise en place en Afrique de plusieurs centres de formation créés par le biais de la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, a fait savoir M. Amzazi. Le secteur de la formation professionnelle occupe une place de premier choix pour préparer l’avenir de la jeunesse du continent africain, étant donné que le Maroc s’est résolument inscrit dans le partage de l’expertise avec les pays africains frères et a adopté une politique volontariste en la matière, a-t-il noté.
Il a, en outre, indiqué que l’Alliance africaine pour le développement de la formation professionnelle a été lancée à Meknès, en marge du Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM) 2017, en tant qu’institution vouée à la coopération Sud-Sud afin de développer et de promouvoir la formation professionnelle dans certains secteurs identifiés comme prioritaires, notamment en matière d’agriculture, et de mobiliser des fonds pour le financement de projets à un niveau national et international.
Ce forum, constitue une occasion pour appeler les pays africains présents qui n’ont pas encore adhéré à cette Alliance à le faire, a-t-il poursuivi, soulignant que grâce à l’échange d’expertises et de bonnes pratiques que « nous pouvons espérer rehausser la qualification et les compétences du capital humain africain ».
»Une meilleure adéquation au marché du travail fait que formation professionnelle rime avec emploi et employabilité et permet, lorsqu’elle est couplée avec des dispositifs d’insertion adéquats, une intégration professionnelle des diplômés dès la première année », a-t-il fait observer, estimant que c’est un outil efficace pour permettre aux jeunes d’accéder à un emploi, de pratiquer une activité génératrice de revenus ou de créer leur propre entreprise.
Le ministre a insisté sur la nécessité de tirer profit du dividende démographique et d’investir dans la jeunesse qui, pour l’instant, souffre d’un taux de chômage moyen de 31% selon les chiffres de l’Union africaine, et pour laquelle 90% des opportunités de travail proviennent du secteur informel. Car ce sont plus de 11 millions de jeunes africains qui arrivent chaque année sur le marché du travail.
Par ailleurs, il a indiqué que la formation et l’employabilité des jeunes au Maroc sont au cœur de la stratégie de développement impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui n’a eu de cesse de rappeler dans ses discours l’importance capitale de la formation professionnelle. Le gouvernement marocain a dès lors été invité à opérer une véritable mise à niveau de l’offre de formation professionnelle et à l’accompagner d’un certain nombre d’actions destinées à la diversification et la valorisation des métiers ainsi que la modernisation des méthodes pédagogiques.
La stratégie prévue dans ce cadre constitue l’un des points forts d’une stratégie nationale intégrée en faveur de la jeunesse marocaine, impliquant plusieurs départements ministériels et acteurs professionnels, a indiqué M. Amzazi qui a mis l’accent sur le besoin d’opérer une véritable mise en adéquation objective et prédictive de la formation professionnelle avec les besoins du marché de l’emploi, dès lors que celui-ci a connu ces dernières années de grandes mutations et exige de nouvelles compétences.
Initié par le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce forum, qui s’inscrit dans le cadre de la politique menée par le Souverain, vise à donner une impulsion à la coopération dans l’espace africain et à la coopération Sud-Sud en général.
Plateforme d’échange d’expertises entre les pays participants, l’événement se propose de mettre l’accent sur les principes de la gouvernance participative des systèmes de formation professionnelle au service du développement inclusif et de tracer une feuille de route pour instaurer un modèle de partenariat entre les pays africains dans la perspective de favoriser l’accès à la formation, la mobilité et la qualification des jeunes, notamment les populations migrantes.