Hirak et Jihadisme, ou comment les calomnies d’Elmortada Iamrachen sont réfutées par une source judiciaire

Par Saad Bouzrou

Les accusations d’El Mortada Iamrachen, poursuivi et condamné à cinq ans de prison ferme pour « Apologie du terrorisme » par le tribunal antiterroriste de Salé, ont été réfutées par une source judiciaire qu’elle qualifie de « calomnieuses ».

La famille d’El Mortada Iamrachen, condamné à cinq ans de prison ferme et reconnu coupable pour « apologie du terrorisme et incitation à commettre des actes terroristes » en première instance et en appel, a publié dans sa page facebook « El Mortada Iamrachen n’est pas un terroriste » un article intitulé « détention forcée 2 ». Un échantillon de ce qu’il appelle les « excès » qui ont affecté son dossier judiciaire.

Contrairement aux allégations de la famille d’El Mortada, une source judiciaire a déclaré que les accusations de ce dernier, qui prétend avoir été maltraité, n’est que l’une de ses tentatives habituelles de gagner la sympathie des organisations de défense des droits de l’homme. Le 10 mai 2017, sur ordre du ministère public, et avant d’être conduit au siège du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), il a été maintenu en détention provisoire après notification de sa famille et a été acquitté de tous les droits énoncés dans l’article 66 du Code pénal.

La même source a également nié qu’Iamrachen ait été soumis à de mauvais traitements à l’intérieur du BCIJ, ajoutant qu’il avait bénéficié de la visite de ses avocats à Rabat pendant le prolongement de sa garde à vue, avant de rappeler « qu’il n’a pas parlé d’abus ou de mauvais traitement pendant l’enquête. »

Selon la même source, El Mortada était un partisan des groupes militaires en Syrie, en plus d’avoir salué les opérations djihadistes en Irak sous le commandement d’Abou Moussab Al-Zarqaoui, chef d’Al Qaïda en Irak, tué au combat le 7 juin 2006. Plus loin, il avait qualifié de « martyr » le policier turc auteur du meurtre de l’ambassadeur russe à Ankara, par le biais d’une publication sur sa page facebook le 19 décembre 2016, continue cette source, qui ajoute qu’El Mortada se vantait de ses liens avec les groupuscules djihadistes en Syrie. Entre autres, il aurait déclaré connaître Ayman al-Zawahiri, chef de l’organisation Al Qaïda, et même de l’avoir rencontré à Tora Bora, les célèbres grottes afghanes où se cachaient fut un temps Ben Laden et ses affidés.

La même source ajoute qu’El Mortada Iamrachen a admis avoir participé à une série de forums djihadistes depuis 2014 et avoir publié le 9 mai 2016 un rapport mettant en doute la vérité sur les attentats terroristes du 16 mai 2003, innocentant ainsi tous les terroristes reconnus coupables de ces actes sanglants.

La source judiciaire conclut que les accusations d’El Mortada Iamrachen ne sont rien de plus qu’une tentative désespérée de blanchiment des actes terroristes pour lesquels il est reconnu coupable.

→ Lire aussi : Comme la peste, le terrorisme n’a jamais disparu

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