Le président Jair Bolsonaro se félicite de l’arrestation de Cesare Battisti en Bolivie
Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, s’est félicité, dimanche, de l’arrestation en Bolivie de l’ex-militant d’extrême gauche italien, Cesare Battisti, sous le coup d’une peine de réclusion à perpétuité dans son pays, pour quatre meurtres et complicité de meurtres à la fin des années 1970.
« Félicitations aux responsables de la capture du terroriste Cesare Battisti! Enfin, justice sera rendue au meurtrier italien et compagnon des idéaux de l’un des gouvernements les plus corrompus du monde”, a indiqué M.Bolsonaro sur son compte Twitter.
L’italien Cesare Battisti, qui avait vécu plusieurs années au Brésil, a disparu sans laisser de trace peu de temps avant la signature par l’ex président Michel Temer d’un décret d’extradition à son égard. Il a été arrêté samedi après-midi, dans le cadre d’une opération conjointe de la police bolivienne et italienne, à Santa Cruz de La Sierra, l’une des principales villes de Bolivie.
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Selon les médias locaux, Battisti n’a pas tenté de s’échapper lors de son arrestation et il portait une fausse barbe.
Les autorités boliviennes devront décider si le ressortissant italien sera expulsé directement depuis la Bolivie ou s’il sera livré aux autorités brésiliennes avant d’être remis à l’Italie, précisent ces sources.
En attendant la décision des autorités boliviennes, les autorités italiennes ont affrété un avion avec des éléments de l’Agence d’informations et de sécurité extérieure (AISE) dans la perspective de l’extradition de Battisti depuis la Bolivie.
Le 14 décembre dernier, l’ex président Michel Temer a signé le décret d’extradition de Battisti vers son pays au lendemain de la décision du juge de la Cour suprême fédérale, Luiz Fux, d’ordonner l’arrestation du ressortissant Italien à la suite d’une demande d’Interpol, ouvrant ainsi la voie à son l’extradition.
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Battisti a été condamné par contumace en 1993 pour quatre meurtres et pour complicité de meurtres commis en 1978 et 1979, crimes dont il se dit innocent.
L’Italien faisait partie de l’organisation de guérilla urbaine d’extrême gauche Prolétaires armés pour le communisme (PAC). Il avait été arrêté en 1979 en Italie mais s’était évadé deux ans plus tard. Il a vécu ensuite en France jusqu’en 2004, avant de s’enfuir au Brésil lorsque la justice française avait donné son feu vert à son extradition.
En 2009, la Cour suprême fédérale brésilienne avait accepté de l’extrader mais, dans un jugement controversé, avait laissé l’ex-président Lula décider en dernier ressort. Ce dernier avait rejeté cette extradition au dernier jour de son mandat le 31 décembre 2010.
En octobre 2017, Battisti a été placé brièvement en détention provisoire après un contrôle de routine alors qu’il s’apprêtait à quitter le Brésil à bord d’un taxi bolivien, en possession de 6.000 dollars et 1.300 euros, une somme supérieure au montant autorisé sans déclaration préalable.